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Mis à jour le 09 mai 2012
 

Jeu sans ballon

Un roman de Jean-Noël Blanc, édité au Seuil en 1996, dans la collection Fictions.

Ils s'appellent Vladi, Joël, Fubélé, Flamand, Kurt... Ils sont l'équipe qui représente la France en, finale de Coupe des Coupes, au stade de Nou Camp, face aux Italiens. C'est une équipe un peu dépareillée, qui sent le fond de tiroir, une équipe qui base son jeu sur la défense plus que sur l'attaque face à d'autres joueurs qui pensent qu'ils n'ont plus qu'à attendre quatre-vingt-dix minutes pour empocher la Coupe des Coupes. Heureusement, il va y avoir du jeu, parfois même du beau jeu. Les Français ne gagneront peut-être pas, mais ils se battront, ils allumeront le stade. Les joueurs des deux équipes vont n'avoir qu'une idée : emmener le ballon dans les filets de l'équipe adverse...
Mais on ne peut raconter ce livre, il faut le lire...


Le narrateur est le plus jeune joueur de l'équipe : moins de dix-huit ans, moins d'une dizaine de matchs pros dans les pattes, moins de soixante kilos sur la bascule. Un petit jeune qu'un entraîneur amateur a débusqué dans la rue de son quartier. Il a une vision fine et précise du jeu qu'il aime risqué, inventif, créatif et offensif. Il passe la première mi-temps sans ballon, sur le banc de touche et ne rentre sur le terrain qu'au cours de la seconde mi-temps. Il montre alors que ce n'est pas la masse musculaire qui fait d'un sportif un génie du football, mais l'inspiration, des rêves plein la tête, la vision stratégique et globale du jeu, la rage de gagner, de faire du football, du vrai, pour la joie du public.
Jean-Noël Blanc a longtemps pratiqué le football, comme milieu de terrain. Il sait ce que c'est qu'une pelouse, un public, la souffrance de l'effort et du dépassement de soi. Son roman, écrit dans un ton vif, est capable de faire vivre le match au lecteur assis sur sa chaise, bien loin du brouhaha du stade. C'est un regard vif et sans compromis sur ce petit monde qui n'est pas que pureté et sportivité.
Un livre qu'on peut lire avant ou après avoir vu et revu le match de la Coupe du monde, et même sans l'avoir vu. Qu'on soit footeux ou pas.
Pour des bons lecteurs dès 11 ans (il y a plus de 250 pages) et pour tous les âges.

   © Jean TANGUY  2 janvier 1999