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L'hiver des loups
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Le crâne percé d'un trou
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Un si terrible secret
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L'hiver
des loups
Un
roman d'Evelyne Brisou-Pellen, édité chez Gallimard
en 1998,
dans la collection Folio junior.
Jordane habite à l'extérieur d'un village, seule
avec ses deux petites sœurs. Un village auquel on vient
de rajouter un pont qu'on lève la nuit venue. Parce que c'est
l'hiver et que les loups sont de retour. Parce que Jordane,
ayant passé quelques mois avec les loups quand elle était enfant,
comprend les loups, ce que les villageois ne comprennent pas.
Ils la croient sorcière ou loup-garou ? Jordane commence à manquer
d'argent pour vivre, heureusement que son oncle, le meunier
qu'elle n'aime guère, lui vient en aide.
Arrive Garin, le scribe, qui a traversé la forêt en ayant peur
des loups. Il est bien heureux de trouver cette maison. Garin
est futé, il utilise la peur que les villageois ont des loups,
pour les inciter à rédiger leur testament, moyennant contrepartie,
cela va de soi. Comme c'est un garçon futé, il choisit de ne
pas séjourner plus longtemps chez Jordane et de s'installer
au village, chez la veuve Guillou, pour faire de meilleures
affaires, et pour mieux observer ce qui se passe.
Il s'aperçoit vite que des gens ont intérêt à ce que Jordane
disparaisse. Quand un jeune berger est blessé, quand des moutons
sont égorgés, les villageois ne se posent pas de question, ils
accusent de suite la jeune fille.
Alors, il cherche, attentif à ce qu'il voit, retenant ce qu'il
entend. Puis il retourne s'installer chez Jordane Prigent. Il
essaie de comprendre pour quelle raison son père, un bon père
et un bon chrétien, ne revient pas de Saint Jacques de Compostelle.
Arrivera-t-il à sauver Jordane du bûcher ?
Ce roman fait suite à L'inconnu du donjon,
dans la même collection, où apparaît Garin Trousseboeuf et qui
se passe en 1354 dans le château de Montmuran, entre Dinan et
Rennes. L'hiver des loups se passe à la même époque,
quelque part en Bretagne. Garin, enfant, a été à l'Abbaye de
Bégard (Côtes d'Armor). Les personnages portent des noms du
cru : Jordane est une Prigent, l'oncle est un Macé. Je connais
plein d'endroits qui pourraient être la campagne ou les bois
décrits dans le roman. C'est par ces petites touches historiques
qu'Evelyne Brisou-Pellen donne à ses romans un effet de réalité.
Quand on est dans la lecture, les personnages et les lieux,
les ambiances et les actions, les coutumes et les croyances,
tout est vrai.
Toutefois, plus qu'un roman historique, c'est un roman à énigme,
avec de l'aventure, du mystère, les ingrédients de la vie quotidienne.
L'auteur maîtrise le récit jusqu'à la fin et prouve, une fois
de plus, qu'elle sait raconter des histoires. Et dans un roman,
on s'attend bien à trouver une histoire qui tienne debout !!!
C'est un roman envoûtant, peut-être à cause des loups... Il
est donc possible qu'il détrône "La cour aux étoiles",
autre roman de l'auteur, très lu dans les collèges, dont le
fonds historique est le Moyen Age. .
Pour des lecteurs dès 11 ans et, bien sûr, pour les élèves de
5e qui ont le Moyen Age au programme d'histoire et pour qui
ce sera un moment de lecture agréable et plein d'échos.
© Jean TANGUY été
1998
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Le
Crâne percé d'un trou
Un
roman d'Evelyne Brisou-Pellen, édité chez Gallimard,
1998,
dans la collection Folio junior.
Garin a repris la route, il a passé
le Couesnon avec l'objectif d'aller au Mont Saint-Michel et
d'y trouver un emploi de scribe. Juste avant d'y arriver, il
rencontre un garçon, Louys, qui est marchan de reliques. Quand
Garin arrive à l'Abbaye, comme il y a pénurie de copistes, il
est bien accueilli . Il est admis à la table des moines et à
l'intérieur de la clôture. On lui fait visiter l'Abbaye, la
"Merveille", qui est un lacis assez compliqué de couloirs
et d'escaliers. Dans l'église, on veut lui montrer les saintes
reliques d'Aubert, celui à qui Saint-Michel ordonna de construire
une chapelle sur le rocher du Mont. On lui explique que, pour
lui faire comprendre toute la force de sa volonté, l'archange
avait enfoncé un doigt à l'arrière du crâne de saint
Aubert, lui faisant un trou. Hélas, on a volé la très
précieuse relique...
Bien entendu, Garin soupçonne Louys, qui va se trouver jeté
dans une fosse. Puis il se met à la recherche du voleur, découvre
que, dans le chartrier où les moines entassent livres précieux
et reliquaires, il manque pas mal de choses. Il cherche qui
est ce moine qui arrive toujours quand il ne faudrait pas, qui
surveille le monastère, qui l'espionne, sans doute...
Bref, il mène son enquête, brave des dangers de toutes sortes,
jusqu'à découvrir comment se fait le trafic de reliques.
Ce roman est le troisième volet des aventures
de Garin Trousseboeuf. Il fait suite à L'inconnu du
donjon et à L'hiver des loups. On peut
le lire sans avoir lu les deux autres.
Garin est toujours aussi sympathique, rusé, débrouillard et
chanceux. L'ambiance du Mont est bien rendue. Ceux qui ne le
connaissent que l'été n'imaginent pas ce qu'il peut y faire
froid et humide l'automne venu, même avec un peu du confort
moderne... La visite publique et partielle du Mont donne une
idée du fouillis des couloirs, des portes, des escaliers, des
mystères qui pourraient y régner... Aujourd'hui encore, on peut
s'y égarer, comme au Moyen Age.
On pourra trouver naïfs ces gens qui mettent leur espoir et
leur confiance dans la piété, les croyances, les reliques. Ce
serait oublier qu'on est à une époque où la médecine est loin
d'être efficace, où le surnaturel est puissant dans l'esprit
des gens.
Une fois de plus, Evelyne Brisou-Pellen a soigné sa documentation
sans délaisser le côté romanesque de son histoire. Encore un
bon roman d'aventures sur fond historique.
Pour des lecteurs dès 11 ans et, bien sûr, pour les élèves de
5e qui ont le Moyen Age au programme d'histoire et pour qui
ce sera un moment de lecture agréable et plein d'échos.
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© Jean TANGUY 6
mars 1999
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Un
si terrible secret
Un
roman de Evelyne Brisou-Pellen, édité chez Rageot,
dans la collection Cascade pluriel, 1997.
C'est un jour de Noël que Nathanaëlle a appris
que ses grands-parents ont été retrouvés noyés, à deux pas de
chez eux, dans vingt centimètres d'eau. Intriguée, elle profite
d'un voyage de ses parents et des vacances de Pâques pour se
rendre dans leur maison et tenter d'élucider le mystère. Elle
découvre d'abord une photographie d'un jeune homme inconnu.
Puis, elle trouve le journal que sa grand-mère écrivait sous
l'Occupation. Elle apprend ainsi qu'elle était amoureuse de
Virgile. Pourtant, elle s'est mariée avec René et elle a été
très heureuse avec lui. Que cache ce mariage avec René ? Une
rencontre avec la mère de Virgile va tout éclaircir. Et Nathanaëlle
comprend de qui elle est la petite fille...
Ce roman de Brisou-Pellen s'intéresse à un
de ces nombreux épisodes méconnus de la Seconde guerre mondiale.
A ces menues trahisons, à ces conduites doubles cachées avec
soin, à ces familles divisées parce tous n'étaient pas
du même bord, à ce qu'il a fallu taire pour continuer
à vivre ensemble...
Pour lecteurs dès 12 ans. Et pour ceux qui, en classe de 3e
ont la Seconde guerre mondiale à leur programme d'histoire.
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© Jean TANGUY 6
avril 1999
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