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La beauté
Louise
Un
roman de Patrick Delperdange, édité chez
Pocket en 2001, dans la collection Pocket
Junior.
Une nuit Antoine a été intrigué par du bruit dans la maison. Ses parents
semblaient déménager quelque chose qu'ils vont mettre dans un trou. Il
n'a pas su quoi. Le lendemain, son grand-père quitte l'hôpital et
revient habiter à la maison, le temps que sa jambe plâtrée guérisse. Il
occupe la chambre d'Antoine, lequel est obligé d'aller dormir dans celle
de sa soeur, une toute petite pièce qui mesure cinquante centimètres
sur un mètre compté large. Au même moment, Antoine apprend qu'un cambriolage
a eu lieu juste à côté, un coffre-fort a été descellé et emporté. Antoine,
intrigué imagine que ses parents... Il se rue au jardin, creuse, son grand-père
survient, lui indique que ce n'est pas un coffre-fort, mais une malle
de marin, la sienne. Il la lui fait ouvrir et y récupère un coffret noir
qu'il cache soigneusement au reste de la famille.
Plus tard, le grand-père explique à son petit-fils qu'il a aimé une femme.
Il l'avait surnommé la beauté Louise. Il allait la voir chez elle, près
du lac de Rancy, à la Résidence Bel-Air. Pour une raison qu'on ne connaîtra
pas, il n'a jamais pu lui remettre ce cadeau qu'il a gardé si longtemps.
Mais maintenant que Bonne-Maman Astrid n'est plus là, c'est pas elle
qui t'empêchera de lui offrir ton cadeau, à ta beauté Louise, lui
explique Antoine.
Dès qu'ils le peuvent, les deux complices se mettront en route. Non sans
difficultés, ils découvriront Louise, séquestrée dans son château par
un individu malfaisant qui a repéré cette femme seule et solitaire. La
délivrer ne sera pas sans risque Toute une aventure qui leur ouvrira une
nouvelle vie !
Sur le thème de la complicité enfant-grand-parent plusieurs
fois traité dans la littérature de jeunesse (mais ici je pense surtout
à Pépé la Boulange, d'Yvon Mauffret), un petit roman plein de fraîcheur
et de vivacité. Car on découvre que la vieillesse ne manque pas de ressort
: Louise avec le fusil de chasse de son défunt mari menaçant son oppresseur
est une scène qui ne manque pas de sel !
J'ai trouvé une grandeur certaine à cette double fidélité : aimer
et vivre une vie avec une femme qu'on aime sans oublier une autre que
l'on aime aussi. Cela m'a rappelé le grand-père d'une amie, mort plus
que centenaire, qui cachait dans un cadre, derrière la photo de sa femme
qu'il avait aimé toute sa vie, celle de son premier amour.
J'ai aimé l'humour présent dans ce texte, humour de la mère, d'Antoine,
de certaines situations (le chauffeur de taxi noir et musulman, la voiture
enlisée au bord du lac). J'ai moins aimé que la scène finale, quand Louise
est libérée par Antoine, ne soit pas très vraisemblable.
Mais dans l'ensemble, c'est un roman facile à lire, plein de tendresse,
avec du rythme, de l'aventure, une petite énigme, ce qu'il faut de suspense,
des personnages normaux et sans problème.
Pour garçons et filles dès 10 ans.
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