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Mis à jour le 09 mai 2012
 

  La beauté Louise

Un roman de Patrick Delperdange, édité chez  Pocket en 2001, dans la collection Pocket Junior.

  Une nuit Antoine a été intrigué par du bruit dans la maison. Ses parents semblaient déménager quelque chose qu'ils vont mettre dans un trou. Il n'a pas su quoi.  Le lendemain, son grand-père quitte l'hôpital et revient habiter à la maison, le temps que sa jambe plâtrée guérisse. Il occupe la chambre d'Antoine, lequel est obligé d'aller dormir dans celle de sa soeur, une toute petite pièce qui mesure cinquante centimètres sur un mètre compté large. Au même moment, Antoine apprend qu'un cambriolage a eu lieu juste à côté, un coffre-fort a été descellé et emporté. Antoine, intrigué imagine que ses parents... Il se rue au jardin, creuse, son grand-père survient, lui indique que ce n'est pas un coffre-fort, mais une malle de marin, la sienne. Il la lui fait ouvrir et y récupère un coffret noir qu'il cache soigneusement au reste de la famille.
Plus tard, le grand-père explique à son petit-fils qu'il a aimé une femme. Il l'avait surnommé la beauté Louise. Il allait la voir chez elle, près du lac de Rancy, à la Résidence Bel-Air. Pour une raison qu'on ne connaîtra pas, il n'a jamais pu lui remettre ce cadeau qu'il a gardé si longtemps.
Mais maintenant que Bonne-Maman Astrid n'est plus là, c'est pas elle qui t'empêchera de lui offrir ton cadeau, à ta beauté Louise, lui explique Antoine. 
Dès qu'ils le peuvent, les deux complices se mettront en route. Non sans difficultés, ils découvriront Louise, séquestrée dans son château par un individu malfaisant qui a repéré cette femme seule et solitaire. La délivrer ne sera pas sans risque Toute une aventure qui leur ouvrira une nouvelle vie !


Sur le thème de la complicité enfant-grand-parent plusieurs fois traité dans la littérature de jeunesse (mais ici je pense surtout à Pépé la Boulange, d'Yvon Mauffret), un petit roman plein de fraîcheur et de vivacité. Car on découvre que la vieillesse ne manque pas de ressort : Louise avec le fusil de chasse de son défunt mari menaçant son oppresseur est une scène qui ne manque pas de sel ! 
J'ai trouvé une grandeur certaine à cette double fidélité : aimer et vivre une vie avec une femme qu'on aime sans oublier une autre que l'on aime aussi. Cela m'a rappelé le grand-père d'une amie, mort plus que centenaire, qui cachait dans un cadre, derrière la photo de sa femme qu'il avait aimé toute sa vie, celle de son premier amour. 
J'ai aimé l'humour présent dans ce texte, humour de la mère, d'Antoine, de certaines situations (le chauffeur de taxi noir et musulman, la voiture enlisée au bord du lac). J'ai moins aimé que la scène finale, quand Louise est libérée par Antoine, ne soit pas très vraisemblable.
Mais dans l'ensemble, c'est un roman facile à lire, plein de tendresse, avec du rythme, de l'aventure, une petite énigme, ce qu'il faut de suspense, des personnages normaux et sans problème.

Pour garçons et filles dès 10 ans.

      ©Jean Tanguy --. 29 avril 2001