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Mis à jour le 09 mai 2012

Le Génie de Yolonda

Un roman de Carol Fenner, édité à L'Ecole des loisirs en 1998,
dans la collection Neuf. Traduit de l'américain.

Le génie de YolondaYolonda cumule quelques problèmes : elle est noire, elle est grosse, elle trop grande pour une fille de onze ans, elle manque d'humour quand on se moque d'elle, elle a souvent son frère à charge, elle n'a pas spécialement d'amies.
Mais elle a aussi quelques qualités : elle est active, elle est intelligente (c'est une fervente usager de la bibliothèque !), elle est entêtée quand elle croit à quelque chose... Ainsi quand elle découvre ce qu'est un génie, quelqu'un qui "réorganise les éléments existants en une forme que personne n'a encore vue et entendue", elle a la certitude que son frère appartient à cette catégorie de personnes.
Parce qu'Andrew est tout à fait différent d'elle. Il est petit, élève dans une école spéciale, il est allergique à la lecture. Mais il joue de l'harmonica comme personne d'autre. Un Marine Band qu'il tient de son père. Au lieu de parler, Andrew se sert de son harmonica pour s'exprimer, pour dire ses joies et ses colères, donner des ordres, accompagner les skateurs. Quand les Dandies, les vendeurs de drogue, lui cassent son harmonica, c'est comme si Andrew perdait toute son énergie, ses raisons de vivre. Quand Yolonda comprend que son Marine Band a été cassé par les Dandies, elle fait ce qu'il faut pour lui en trouver un neuf. Puis à l'occasion d'un séjour chez leur tante Tiny, à Chicago, à l'époque des concerts de blues, elle s'arrange pour qu'il monte sur une scène et joue sa musique. Ce soir-là, c'est le délire. Un génie de la musique est né !


Un roman tout à fait plaisant à lire, qui relève de plusieurs genres : aventures, vie de famille, apprentissage de la vie, musique, handicap... L'écriture est alerte et c'est bien mené . Les personnages sont vraisemblables et attachants. Il y a des scènes sympathiques : le gateau de Yolonda, Andrew et les skateurs, Andrew et le prof de musique. Bien sûr, c'est un milieu très américain... Mais il y a de belles descriptions de la musique que joue le jeune garçon.
C'est un roman généreux, qui devrait plaire aux bons lecteurs de 6e-5e, dès 11-12 ans.
 

© 24 juillet, 2000