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Mis à jour le 09 mai 2012
 

La maison des voyages

Un roman écrit par Alain Wagneur et Pierrette Fleutiaux, édité chez Gallimard en 1998,
dans la collection Page Blanche.

La maison des voyages Sonia, quatorze ans, a un petit côté énervant, genre gamine gâtée. Michel Guévenec ne supporte pas ses récriminations, ni les embouteillages du dimanche soir. L'ancien capitaine qui a passé sa vie sur les mers du globe n'est pas habitué à cela. Après une remarque de trop, il quitte l'autoroute pour une route défoncée au milieu des rails. Il s'arrête devant une maison de cheminots, abandonnée depuis longtemps. Passe un train, Michel Guévenec retrouve ses quinze ans. Avec trois autres garçons, ils sont souvent venus ici. Il y avait une fille pas comme les autres, Annie, toujours assise, se sortant pas, n'allant pas à l'école ni au drugstore. Une jeune myopathe. Elle avait tout de suite plu à Michel Guévénec. Ils étaient venus fidèlement, chaque jour. Ensemble, ils avaient préparé le brevet, s'aidant les uns les autres à progresser dans leurs études. Pour ses quinze ans, Michel Guévenec avait fait pour elle le voyage en train qu'elle ne pouvait pas faire. Un cadeau original pour une fille qui ne ressemble à aucune autre fille au monde. Elle l'avait embrassé.
Qui sait ce qui serait arrivé si ses parents n'avaient pas déménagé sans laisser d'adresse, à cause de l'accident mortel survenu à Eusébio, un des garçons qui aimait trop la mère d'Annie. Plus tard, Michel s'est marié. La mère de Sonia ressemblait beaucoup à Annie. Quand elle est morte Sonia avait six ans. Son père a continué à naviguer. Ce soir, enfin, il rattache ensemble les morceaux de sa vie. Maintenant, ça va aller mieux...


Joli roman écrit par deux auteurs. Beaucoup de délicatesse dans l'évocation de l'amour des deux jeunes, de la fidélité de Michel Guévenec à Annie, de justesse de ton dans ce récit du souvenir. Bien sûr, la situation familiale de la jeune fille élevée chez elle par "une personne de confiance" et un père marin n'est pas très courante. Mais l'ensemble se tient, les personnages sont vrais dans leurs réactions et leurs propos. J'y ai retrouvé la délicate et fragile complexité des vies des personnages de "Nous sommes tous éternels", le gros roman de Pierrette Fleutiaux. Et leur force de caractère, l'amour durable de l'homme pour la jeune fille.
Ce beau livre a obtenu le prix de la revue Lire au collège en 1998..

Pour tous lecteurs de 13-14 ans et plus

    © Jean TANGUY - 24 juillet 2000