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Mis à jour le 09 mai 2012
 

La Mansarde

Un roman de Françoise Grard, édité chez Actes Sud en 1998,
dans la collection Raisons d'enfance..

Quatre lycéennes, Hélène, Marie, Dominique et la narratrice forment une bande très fermée. Elles se rencontrent dans la mansarde que met à leur disposition la mère de Dominique. Elle y passent de longues heures, à étudier, à rêver, à discuter. Un jour, leur chaton s'est échappé par les toits. Le voisin leur fait savoir qu'il est chez lui. C'est un étudiant, à peine plus vieux qu'elles. Or leur contrat est très clair : personne d'autres qu'elles quatre ne doit entrer dans leur mansarde. Pourtant, un jour où elles sèchent sur une dissertation, elles invitent Paul, l'étudiant, à venir les aider à dire "A quoi sert la poésie ?". Le débat est animé, l'étudiant passionné, les filles planent sur un petit nuage. C'est Hélène qui aura le meilleur devoir. Petit à petit, Paul s'installe dans la mansarde. Pour le plus grand plaisir de Marie, la plus belle et la plus hardie des quatre. Mais celle que Paul semble préférer, c'est Hélène, la plus réservée. Un jour, Paul apporte un livre pour Hélène qui est absente. Dedans, il y a une lettre. Quelques jours plus tard, Paul a disparu. Marie doit lui remettre la lettre... Les vacances étant arrivées, la bande se disperse. "je fis silencieusement mes adieux à la mansarde. Le secret de Marie fut le premier que j'enterrai au fond de moi. Jamais je n'ai reparlé de ce qui s'était passé à la mansarde..."
Des années plus tard, Marie écrit à la narratrice. Elle a rencontré Paul qui cherche à revoir Hélène. Hélène est la seule, qui des trois, qui soit restée mon amie. A l'heure qu'il est, elle mène une existence tranquille et solitaire. Elle a choisi de vivre parmi les livres, ces livres que Paul lui avait fait aimer. Elle est bibliothécaire...


C'est joliment écrit, dans un style un peu désuet, comme ces vieilles photographies que l'on ressort du fond d'un carton. C'est l'irruption des premiers amours dans les amitiés adolescentes, y mettant parfois fin,  éloignant les personnes, brisant les liens d'affection, créant une nostalgie inguérissable.
Un beau texte et un joli ouvrage, de petit format oblong, avec des rabats de couvertures.

Une lecture facile, un peu linéaire, pour adolescentes dès 13-14 ans.

© Jean TANGUY - 24 juillet 2000