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Le ring de la mort Un roman de Jean-Jacques Greif,
édité à L'Ecole des loisirs en 1998, Ce livre raconte la déportation de Moshé Wisniak. D'origine polonaise, il était venu habiter et travailler à Paris pour échapper à la misère. Il est arrêté en mai 1941 par des policiers français. Après un court séjour à Pithiviers, il est déporté à Auschwitz, puis Birkenau, Jawwishowitz, Buchenwald d'où il est évacué à Ohrdruf. C'est à Theresienstad qu'il est recouvre la liberté en mai 1945. Venu à Paris à la suite de son frère, Moshé Wisniak a exercé le métier de tailleur. Il s'y est profondément assimilé -les membres de la famille changent de prénom- tout en restant Juif. Il se marie vers vingt ans avec Rachel, une jeune fille rencontrée sur un terrain de camping. Leur fils Élie naît en mai 1939Wisniak étant de petite taille avait appris très tôt à se défendre. Il était devenu un boxeur de bon niveau. Lorsqu'il s'est arrêté de boxer, l'homme pesait 80 kilos, à la libération il n'en pesait plus que 35. C'est tout de même sa résistance et quelques combats de boxe l'ont aidé à survivre au froid, aux privations, aux sévices physiques, au travail dans la mine de charbon, aux travaux harassants. S'il a réussi à survivre, c'est aussi à cause de sa détermination à ne pas mourir pour, un jour, pouvoir témoigner. L'ouvrage s'appuie sur ce que Lorek Greif qui
porte un numéro bleu sur le bras a raconté à son fils de sa vie au
camp. Il s'inspire aussi de la rencontre de Maurice Garbar, ancien déporté
lui aussi, qui a raconté son séjour dans son livre Un survivant
(Plon, 1984) qui n'est plus édité. L'auteur signale qu'il y a eu des combats
de boxe à Auschwitz, que pour y survivre, il ne suffisait pas d'être
vigoureux et de sa voir se battre (...) il fallait aussi avoir beaucoup
de chance. Un ouvrage que tous les jeunes devraient avoir lu avant de quitter le collège. Même si c'est autre chose que la nuit d'Élie Wiesel ou Si c'est un homme de Primo Levi. © Jean TANGUY -- 24 juillet, 2000
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