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Chapeau les tueurs
Un roman de Michel Grimaud,
édité chez Rageot en 1998,
dans la collection Cascade Policier.
Pascal Vidal, journaliste à L'Eclair du midi, se
trouve -par pur hasard- témoin d'un meurtre. Du moins pense-t-il que l'accident
de la voiture qui le précédait au moment où une puissante moto les doublait,
est un meurtre. Sa fille a fait des photographies qui montre qu'un des
motocyclistes tenait une arme. Plus tard, il est encore dans les parages,
quand se font tuer par balle, des associés d'un domaine hôtelier. Le journaliste
pense au complot et se met sur la piste des tueurs.
Parce que le lecteur sait qui sont les tueurs : deux hommes aux allures
patibulaires coiffés d'un chapeau, Piccolo et Lalyre. on sait même qu'ils
tuent selon un scénario qu'ils choisissent parmi ceux qu'ils ont lu dans
des romans. On sait aussi que, s'ils sont efficaces, ils sont très maladroits...
Mais Pascal Vidal, malgré l'aide de la tribu familiale, a bien du mal
à débusquer les deux malfrats. Il parvient cependant à savoir qu'ils sont
connus sous le nom de Fossoyeurs. Personne ne sait rien de leur identité,
on les contacte par les petites annonces d'un quotidien. Le journaliste
décide alors d'en passer une. Il ne sait pas encore dans quel piège il
va se fourrer...
Il va découvrir que, ni le commanditaire des meurtres, ni les tueurs ne
sont ceux auxquels on pense...
Il y a plein d'humour et d'ironie dans ce roman,
pourtant les tueurs sont très dangereux et la tactique employée pour assurer
leur anonymat est d'une rare finesse. Les personnages sont intéressants,
même si, on doit l'admettre, les tueurs sont les plus intelligents de
la galerie. L'intrigue est suffisamment embrouillée pour tenir le lecteur
en haleine. Bonnes descriptions.
Même si on se laisse gagner par le plaisir de la lecture, on n'y croit
pas vraiment. Ce n'est pas assez banal, pas assez trivial. C'est un roman
à énigme plus qu'un roman noir. Une originalité : par des voies et avec
des moyens différents, le journaliste et la police découvrent en même
temps qui est le meurtrier. Heureusement pour le journaliste...
Pour les lecteurs habituels de la collection. Collégiens
de 11-12 ans et plus.
© Jean TANGUY - 24 juillet 2000
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