Chroniques de littérature de jeunesseC
h
r
o
n
i
q
u
e
s
.
.
.
Accueil
Liste des Auteurs
Liste des Titres
Accès par thèmes
Les nouvelles sont dans le journal
Lire le journal
Lire les archives du journal
Qui tient ces Chroniques ?
Le Chroniqueur
Contact...
Mis à jour le 09 mai 2012
 

L'Ange de Mai

Un roman de Julie Hearn, publié chez Hachette, en 2005.
Traduit de l'anglais

L'ange de mai, de Julie Hearn La grand-mère de Nell est une guérisseuse. Elle lui a tout appris de ce métier si nécessaire : les plantes qui guérissent, les gestes magiques, assister la naissance des bébés, parler aux farfadets. Elle est aussi sorcière, mais ça, on le saura plus tard... Nell et sa grand-mère sont appréciés des habitants de leur petit village. Mais quand arrive un nouveau pasteur puritain, la vie change. Nell est repérée. Précisons que la grand-mère perd la mémoire, oublie les formules, aligne des phrases qui n'ont plus de sens. Sans Nell, elle serait au plus mal.
Mais Nell a assisté en secret à la naissance de l'enfant d'une fée. Et elle sait discerner que l'enfant de Grace a été semé en elle à l'aube du premier jour de Mai. Elle ne peut donc lui fournir la potion qu'elle demande, car elle sait que l'enfant sera protégé par les puissances. et que ce sera un garçon
Le pasteur a deux filles et une servante. Patience est considérée comme une idiote, une fille simple d'esprit. Grace est très belle et devient très vite amoureuse du fils du forgeron. Elle le retrouve la nuit, en cachette. Et elle se retrouve enceinte. Lorsqu'il apprend qu'il est père, le jeune homme ne saute pas au cou de la jeune fille. Il décide de quitter le village pour s'engager dans l'armée.
Nell ayant assisté en secret à la naissance de l'enfant d'une fée, sait discerner que l'enfant de Grace a été semé en elle à l'aube du premier jour de Mai, qu'il sera protégé par les puissances. Elle refuse de lui donner la potion qu'elle demande. Dès lors, Nell devient l'ennemie de Grace qui ne cherche que son malheur.
Les villageois, convaincus par les prêches du pasteur, prennent pour cible Nell et sa grand-mère. Ils oublient vite tout ce que la grand-mère a fait pour eux. Ils la mettent à l'épreuve de l'eau. Elle en meurt.
C'est ensuite le tour de Nell d'être déclarée sorcière par une relation du pasteur. Capturée et jugée, elle va être brûlée vive (nous sommes en 1645).
Mais des hommes à chevaux s'approchent du village...


Un vrai livre de sorcières. Avec deux mondes qui cohabitent, celui des fées et des farfadets et celui, non moins réel, des femmes et des hommes du village.
A la noirceur et l'entêtement du pasteur, s'opposent la candeur et la bonté des deux femmes. Elles se doutent qu'elles sont sorcières, mais n'en font pas état, pas plus que le pasteur ne fait état de la femme qui l'a fui, enceinte d'une petite fille, d'une enfant de mai...  On erst dans un monde inversé où les sorcières et las braves villageois sont plus humains que l'influent pasteur ou le terrifiant chasseur de sorcières trop certains de posséder la vérité sur les choses et les gens.
La vie de ces deux femmes est dure, risquée, on pressent que tout ça va mal se terminer, pourtant, le ton est toujours léger, parsemé d'humour et de touches de dérision. Mais comme Nell a été très généreuse avec un soldat blessé rencontrée dans la lande, elle sera largement récompensée et l'histoire se finira d'une façon très romantique.
La grand-mère qui perd la tête apparaît comme atteinte d'une maladie d'Alzheimer, ce qui donne à ce roman au thème un peu suranné, une touche très contemporaine. 
L'histoire est narrée mois par mois d'avril 1645 à janvier 1647 et chaque mois commence par une "confession de Patience Madden", la deuxième fille du pasteur, qui donne son point de vue sur les événements.

Un gros roman de lecture aisée. Pour garçons et filles dès 11 ans.

© Jean TANGUY   13 juin 2007