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Secret ADN | |
Ados sous contrôle |
Un roman de Johan
Heliot, édité chez Mango, en 2007
On se rappellera avoir fait la connaissance de la
jeune Lou, de son ami Erwan et de Muna Katz dans Ados sous
contrôle, mais ce roman n'est pas une suite. Les biologistes ont inventé une molécule qui
permet de modifier pour quelques temps l'ADN d'une personne. Il
change notamment la couleur de peau, ce qui permet à l'ONG de faire
passer clandestinement des enfants noirs en France, sans qu'on puisse
les retrouver, puisque leur ADN se recompose quelques semaines plus
tard... Utile pour sauver des vies, mais dangereux si c'est utilisé
sur des groupes entiers, par des voyous ou par des gourvernements
trop préoccupés de sécurité intérieure. Inadmissible au plan
éthique... Ce livre est un roman d'aventures et
d'anticipation. On ne s'ennuie pas à la lecture, passant de périodes
calmes et tendres à des moments très animés, très physiques. On
voyage dans plusieurs pays, avec des personnages au caractère trempé.
La vérité scientifique se dévoile lentement, entretenant le suspense.
Pourtant, c'est presque un roman d'actualité, puisque l'auteur
dénonce, dans la postface, le fichier national automatisé
des empreintes génétiques, FNAG. Il se constitue depuis 1998, d'abord
avec le recensement ds auteurs de crimes sexuels, puis, en 2001, des
coupables d'assassinats, de tortures, de terrorisme, d'actes de
barbarie. En 2003, il a encore été élargi. Un bon roman qui invite à la réflexion que l'on peut lire indépendamment du suivant, Secret ADN. © Jean TANGUY -- 27 octobre 2008 |
Un roman de Johan
Heliot, édité chez Mango, en 2007
Le roman se réfère à une pratique en cours aux
Etats-Unis où des sociétés privées gèrent des camps dont l'objectif
est de modifier le comportement des adolescents. Les jeunes sont
kidnappés avec l'accord de leurs parents, qui se disent impuissants à
assurer leur éducation. C'est un
roman construit avec habileté, diablement efficace, qui mêle aventure,
action, angoisse, émotion. Il ouvre des pistes de réflexion sur la
prise en compte du mal-être adolescent, sur l'exclusion (les APO sont
des enfants vendus par des parents de quartiers très populaires) qui
engendrerait fatalement la délinquance, les conséquences des inégalités
sociales. Surtout, il fait réfléchir sur la tentation sécuritaire
qu'il montre comme étant tout, sauf un paradis, sur l'utilisation des
technologies pour le contrôle des individus. Le danger de l'esclavage
n'a pas totalement disparu. Dans la postface, l'auteur indique les sources qui l'ont inspiré. Un roman vif, u suspense constant, pour des lecteurs à partir de 12 ans, et pourquoi pas, pour leurs parents.
© Jean TANGUY -- 27 janvier2009 |