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La musique des dauphins Un roman de Karen Hesse, publié
chez Pocket, en 2001, dans la collection Pocket Junior. Plus tard, après le départ de Shay, après qu'elle a compris que ce qui intéresse la plupart des humains qui la connaissent, c'est ce qu'elle connaît des dauphins, après qu'elle a perdu le goût et le sens de la musique humaine, après qu'elle sait assez de choses sur le monde des hommes pour choisir sa vie, elle obtient -enfin- de retourner à sa famille dauphin On suit avec intérêt l'évolution de la petite Mila, sa découverte du langage humain, des habitudes humaines, des techniques, de la musique, de la lecture, de l'affection, mais aussi de l'égoïsme (elle n'est qu'un objet scientifique pour certains), de l'intérêt d'Etat : tu es la propriété du gouvernement, de la cupidité : il y a des gens que tu intéresses tellement qu'ils seraient prêts à te voler, de la méfiance : tu es différente. Et c'est vrai, élevée par une mère-dauphin, "elle parle du nez" comme eux. Elle pense comme un dauphin. Elle a des réactions qui ne sont pas celles d'une enfant : se voyant à la télé avec ceux qui l'ont récupérée, elle ne comprend pas qu'on puisse être à la fois dedans et dans la pièce voisine... Ou encore, elle tente de lire dans l'eau, mais après le livre avait l'air triste... Qu'est-ce qui m'a ému dans ce livre ? L'humanisation
de Mila, l'enfant-sauvage qui apprend le langage des humains, mot à
mot, et se détache de sa vie antérieure, l'enfant qui cherche
à comprendre, la description cynique que fait Karen Hesse de notre
monde, l'affection désintéressée de Sandy, l'affection
patiente et impuissante de Justin, la tendresse de M. Aradondo, la cassure
de Mila quand Shay s'en va, son goût pour la musique puis son dégoût,
le retour à la vie avec les dauphins et ce qu'il signifie de respect
de la fillette... Consentir à ne pas pouvoir tout, accepter ses
limites, être l'obligé de l'autre... Pour garçons et filles dès 11-12 ans. | ||