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Un roman de Iain Lawrence, publié
chez Gallimard, en 2002,
dans la collection Folio junior. Traduit de l'anglais.
Le jeune John Spencer est embarqué à bord du Dragon,
une goélette qui fait route vers les Antilles. Le navire croise
un canot de sauvetage avec un homme à bord qui fait route vers
le Sud. Un homme robuste et bronzé, en meilleur état que
sa chaloupe, avec un énorme coffre de marin en bois luisant pour
seul bagage. Contre l'avis d'Abbey, le vieux canonnier, qui croit que
l'homme est un Jonas, un porte-malheur, et que son coffre contient des
diableries.
Il est vrai qu'Horn met du temps à dire d'où il vient, pourquoi
il s'est retrouvé sur cette chaloupe ? Son comportement intrigue
l'équipage. A-t-il été marin sur le Passage du
méridien ? Ou sur le Prudence ? A moins qu'il n'ait
navigué sur L'Apôtre, sous les ordres du terrible
capitaine Bartholomew Grace ?
Une chose est certaine : tous les bateaux sur lesquels il a navigué
ont connu une fin tragique. Pourtant Horn est un fin marin. Quand il prend
la barre, il mène la goélette comme personne. Il connaît
tous les recoins des mers des Antilles et des Caraïbes. Et même
Culebra...
Si Horn est un personnage énigmatique, c'est qu'il se passe de
drôles de choses dans ces mers. Le Dragon va croiser la route
d'un fameux bandit qui va le poursuivre. L'équipage va connaître
les fièvres tropicales qui rendent les marins incapables de quitter
leur hamac, les combats au canon, des tempêtes à vous envoyer
par le fonds, les incertitudes lorsque le capitaine Butterfield sera devenu
incapable de faire un point au sextant et que John Spencer héritera
du commandement.
Mais Horn est sur le bateau, il l'a dit : Je suis béni des dieux...
Je suis comme qui dirait votre ange gardien...
Ce roman d'aventures maritimes est le dernier volume
d'une trilogie (Les Naufrageurs, les Contrebandiers). C'est un
vrai roman de mer, avec les superstitions des marins, les détails
sur la rude vie à bord et les manoeuvres, les combats contre les
pirates, les bateaux fantômes, la cruauté des brigands et
leurs ruses.
Les marins du Dragon sont des gens honnêtes et droits, astucieux
et courageux, des personnages positifs.
Le roman se déroule dans les premiers mois de l'année 1803.
Il est bien documenté et s'inscrit dans la tradition des romans
maritimes de Stevenson ou de Pierre Mac Orlan (il rappelle l'ambiance
de "Les Clients du bon Chien Jaune).
Publié dans une collection jeunesse, une carte et un croquis du
navire n'auraient pas été de trop et auraient utilement
accompagné le glossaire des termes de marine.
Pour garçons et filles dès 11-12 ans, bons lecteurs. © Jean TANGUY 17 août
2002
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