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Mis à jour le 09 mai 2012
 

Le Village des fous

Un roman d'Alberto Manzi, dans la collection Verte Aventure, chez Hachette, 1993.
Traduit de l'italien.

Pedro a payé de sa vie le refus de vivre sous l'emprise de la coca quotidienne. Chaque jour en effet, le senor José, le propriétaire de l'hacienda, fournit de la drogue à ses paysans. Un soir, sous le gros arbre, quand la lune pointe dans le ciel, des hommes ont fusillé Pedro. Depuis, sans se souvenir de la raison, ou ne voulant pas s'en souvenir, chaque fois que la lune monte dans le ciel, tous les paysans du village se lèvent et murmurent "Amen".
C'était une injustice profonde qui avait fait Pedro se lever, un jour, contre un surveillant du senor José. Les choses s'étaient ensuite enchaînées les unes aux autres, dans une sorte de fatalité acceptée par les paysans. Un vieillard avait été injustement fouetté et était mort bien que Pedro se soit dénoncé. C'est ce jour-là qu'il avait refusé la coca, geste symbolique au regard de ce qui allait suivre. Le manque de drogue lui avait fait connaître la fatigue, la douleur du corps qui a trop travaillé. Puis il avait connu la lucidité et pris conscience de son esclavage. Il s'était mis à penser et avait voulu vivre fraternellement. Il avait pris le goût de décider de sa vie et avait cherché à s'instruire. Il avait réclamé justice, on ne la lui avait pas rendue. Le puissant avait eu raison du pauvre, comme souvent, jusqu'à le faire mourir. Mais ses frères de misère ne l'ont jamais oublié...


Une belle leçon d'humanité et un magnifique portrait d'homme qui se lève, qui découvre la dignité et prend goût à la liberté en sachant ce qui lui en coûtera. Une dénonciation de l'oppression, de l'injustice et de la fausseté du "bon maître". Un drame qui se lit d'un trait, faisant naître l'émotion. A ne pas laisser passer. A vivre...

Pour garçons et filles dès 11 ans.

 
© Jean TANGUY - 24 juillet, 2000