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Mis à jour le 09 mai 2012
 

Un an après

Un roman de Sue Mayfield, publié chez Bayard, en 2011,
dans la collection MilleZime
traduit de l'anglais (RoyaumeUni) par Vanessa Rubio-Barreau


Un an après    Betty se prépare à faire un trajet avec son père. On ne dira pas où elle se rend pour ne pas éteindre le suspense.
Puis on revient une année auparavant. Onze personnes racontent  chacune à leur tour, ce qui s'est passé ce soir-là et par la suite, ses sentiments, sa réflexion, sa haine, ses regrets, sa culpabilité. L'irréparable, aussi.
Ce soir-là, des jeunes se rendaient à une soirée lycéenne déguisée. Tout s'était bien passé et au moment de rentrer, Nathan, qui avait trop bu, donne les clés de sa voiture à son ami, Matt. A côté de Matt est assise Sophie, sa copine. Betty est à l'arrière à côté celui qu'elle aime, Nathan, qui n'a pas attaché sa ceinture. Le retour se fait tranquillement, dans la bonne humeur.

Jusqu'à un tournant où a lieu l'accident. Sophie et Nathan meurent sur le coup.


Quand j'ai commencé ce livre, j'ai pensé "encore un !" Sauf que celui-ci est particulier. Le chauffeur n'a pas bu, n'a pas fumé, possède un permis en règle, est un type sérieux. Les lycéens étaient de bons amis à divers titres, et leurs familles étaient liées. La narration délivre l'information sur l'accident à petites doses. Chaque personne qui s'exprime fait part de ce qu'elle ressent, sans geindre sur son sort. Je n'ai pas perçu de moralisme dans ce texte. D'ailleurs et d'une certaine façon, personne n'est responsable de cet accident. Il faisait nuit, la route était glissante et les passagers étaient heureux et insouciants. Il aurait pu ne pas se produire. J'ai plutôt perçu la narration comme un essai de faire ressentir les conséquences d'un accident sur la vie des personnes concernées.
C'est écrit sans plus d'effet dramatique qu'il n'en faut. Les chapitres sont assez courts. Et s'enchaînent aisément. Il faut juste un peu d'attention au début pour repérer et tenir le fil de l'histoire.

Sur ce sujet grave, c'est un livre qu'il faut avoir.
Pour des lecteurs qui sont dans leur treizième année, avant qu'ils ne conduisent un vélomoteur, et pour les autres... 

© Jean TANGUY  --  02 octobre 2011