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Mis à jour le 09 mai 2012
 

Un monde sans rêve

Un roman de Nicola Morgan, publié chez Albin Michel, en 2008, dans la collection Wiz.
Traduit de l'anglais

Un monde sans rêve Livia habite le château de Balmoral, avec quelque autres adolescents, dans une sorte d'école dirigée par La Poète et quelques autres professeurs, tous un peu originaux. Un jour, on lui apprend qu'avec Marcus et Tavius, ils doivent se porter au secours des Exclus. Au terme d'un voyage clandestin et inconfortable,ils sont accueillis assez fraîchement par Cassandra qui les conduit à son père, Milton. Elle leur fait découvrir où vivent les Exclus, dans des souterrains insalubres. Leur dénuement est total, ils manquent de tout et survivent en volant leur nécessaire aux Citoyens.
Les Citoyens vivent dans la Cité, une ville hypermoderne. Ils sont contrôlés en permanence par le moyen d'un puce implantée dans leur corps. Un breuvage narcotique les maintient dans un bien-être continu. Ils n'ont pas de besoins, pas de rêves, pas d'idéaux, pas de passions, pas de révoltes. Des Pol veillent à leur confort de vie. Ces Pols ont un loisir : repérer les Exclus etr les abattre comme des lapins.
Cassandra a un allié dans la Cité, ce qui va permettre aux jeunes d'accéder à la Grande Tour, de monter au 101e étage et de changer le récit qui canalise l'histoire de la Cité pour que le peuple retrouve la mémoire et que cesse la division du monde.
Une fois la Cité sauvée, Livia saura d'où elle vient...


Le lecteur baigne dans un univers étrange. Au début, on pressent un contrôle de tous les instants. Puis il y a cette irruption dans le monde des Exclus qui refusent de soumettre et endure une vie clandestine misérable, presqu'animale dans les bas-fonds de la ville. C'est un moment glauque, qui choque et révolte qui fait espérer que les trois jeunes arriveront à accomplir leur mission. En comparaison, la vie de la Cité apparaît terne et encore plus triste, même si le confort matériel est élevé. On comprend qu'il faille les libérer de cet asservissement. Le défi qui est lancé aux jeunes est difficile, mais leur intelligence est vive et leur courage leur permettra d'affronter et de vaincre les Pols.
Ce roman de science-fiction anticipe une Cité sans défaut où chacun devrait vivre heureux. Mais peut-on être heureux et soumis ? Il n'y a pas d'effets spéciaux, juste une froideur toute technologique et implacable. De nombreux rebondissements et des dangers en nombre maintiennent l'attention du lecteur.
On appréciera le recours au patrimoine littéraire de l'humanité. Des personnages s'appellent Milton, Stevenson ou Bovary. Et puisque c'est d'avoir ingurgité l'intégralité des scénarios contenus dans la littérature du 20e siècle qui permet aux ordinateurs de contrôler la vie de la Cité, ce sont les connaissance littéraires de Livia qui lui permettrnt de trouver le moyen de mettre fin à ce meilleur des mondes.

Pour garçons et filles dès 12-13 ans.

© Jean TANGUY   14 septembre 2008