L'espionne du Roi-Soleil
Un roman d'Annie Pietri,
édité chez Bayard en 2002
dans la collection Estampille.
Paris, août 1678. Alix et Clémence de Maison-Dieu, deux jumelles, mènent une vie insouciante et aisée dans un hôtel confortable avec leur mère et leur jeune frère.. Mais la mort au combat de leur père et l'attitude bassement calculatrice de leur tuteur et oncle les contraignent à déménager, dans une maison que leur père leur faisait construire à Versailles.
Le baron de Grenois cherche davantage à préserver la fortune de la famille qu'à aider la marquise à terminer l'aménagement de la maison de Versailles. Il compte en effet la contraindre à l'épouser. Il espère aussi marier Alix à son fils. Ainsi, il hériterait de la fortune de la famille.
Après l'avoir flatté, il entraîne le jeune Louis-Etienne dans des soirées où se joue de l'argent. Naïf, le jeune homme perd des sommes importantes. Un matin, un carrosse le ramène inconscient à force d'avoir trop bu. Dans sa bourse, que lui avait prêté son oncle, on trouve une main de pendu.
Posséder une main de pendu, c'est s'adonner à la sorcellerie. Louis-Etienne est donc enfermé à la Bastille, au secret.
C'en est trop pour Clémence qui décide d'entrer au couvent pour prier pour sa famille. Alix refuse de se laisser faire. Elle approche le Roi pour lui demander de libérer son frère injustement enfermé à la Bastille. Quand la maîtresse de Louis XIV, Angélique de Fontanges, devient victime d'un empoisonnement, le Roi convoque Alix et lui demande de l'aider à démasquer quelques empoisonneurs qui restent en liberté. Il la nomme dame d'honneur de Cette jeune femme.
Dès lors, elle va se trouver confrontée à de nombreuses énigmes : comment Léontine, leur servante, s'est-elle cassé le nez ? Où est passé le baron de Grenois ? Qui a tué la femme de ce dernier ? Qu'est devenu la collier que la marquise de Maison-Dieu a confié à son banquier ? Qui habite vraiment dans les chambres de l'aile sud du château de Versailles ?
Intrépide, elle découvrira la vérité...
Un roman historique avec une énigme qui tient tout au long du texte. Les nombreux rebondissements maintiennent l'intérêt de l'histoire. De bonnes descriptions de la vie à l'époque du Roi-Soleil, qui assurent le dépaysement du lecteur.
Les personnages de la famille Maison-Dieu sont aussi positifs et attachants que le baron de Grenois est antipathique. L'héroïne est vive et déterminée.
Avec plus de 400 pages ce gros livre peut paraître long à lire. Avec une écriture très fluide, une mise en page aérée, une grande police de caractères, il se lit rapidement et aisément.
Pour des bons lecteurs dès 11 ans et pour des lecteurs "normaux" à partir de 13 ans.
© Jean TANGUY 07 novembre 2004
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