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Journal d'une sorcière | |
Mémoires d'une pirate | |
Vies de sorcières |
Un roman de Celia Rees,
édité au Seuil, en 2002
Mary est une sorcière. A quinze ans, elle assiste au procès en sorcellerie de sa grand-mère. On l'a jetée à l'au, pieds et poings liés, et comme elle n'a pas flotté, on l'a déclarée sorcière. Elle a été exécutée. Mary a été immédiatement enlevée par de mystérieux ravisseurs, dont une femme qui a une dette vis-à-vis de sa grand-mère, et qui ne veut pas que Mary connaisse le même sort. Elle lui laisse un coffre, avec une lettre et de quoi écrire son journal. Ne cherchez pas de ressemblance avec une série au fort succès dont le héros est un jeune sorcier, il n'y en a pas. D'une certaine façon ce n'est même pas une histoire de sorciers ou de sorcellerie,: il n'y a pas de sorts jetés, pas de potions magiques, pas d'actions télépathiques. Tout juste quelques onguents, la connaissance des plantes, une façon d'entrer en empathie avec autrui. © Jean TANGUY 11 août 2004 |
Un roman de Celia Rees, édité au Seuil, en 2004 Nancy Kington est la fille d'un riche armateur. Sa mère est morte à sa naissance. Elle a été élevée librement, mais correctement, par des hommes. Elle s'est forgée un caracre intrépide et indépendant. Lorsque son père se remarie, sa nouvelle femme entreprend de faire de Nancy une vraie jeune fille. Elle a des idées sur ce qui est convenable et va vite les imposer à Nancy. Par exemple, elle ne peut plus traîner dans les rues, avec William, son ami d'enfance, avec qui elle projette de se marier un jour. Lequel William s'engage dans la Marine après une expérience peu heureuse sur un bateau de son père, un bateau négrier. A une époque où la condition de la femme n'est même pas une idée, nous sommes en Angleterre au 18ème siècle, Nancy et son inséparable amie Minerva mènent une vie de femmes libres, qui décident de leur vie, de leurs amours, de leur destinée. Si quand elles sont avec les pirtaes, elles cachent leur féminité, c'est pour pouvoir vivre là où elles ont décidé, pour pouvoir vivre une forme de liberté. Le site de Celia Rees (en anglais). Pour des lecteurs confirmés, garçons ou filles. Et pour les adultes. © Jean TANGUY 12 août 2004 |
Un roman de Celia Rees, édité au Seuil, en 2003 Agnes Herme est une jeune indienne Mohawk étudiante en anthropologie. A la lecture de Journal d'une sorcière, qui vient d'être publié, elle a compris que sa propre histoire avait quelque chose à voir avec celle de Mary, cette jeune sorcière qui, trois siècles plus tôt, avait fuit la communauté des puritains de Beulah pour rejoindre une tribu d'Indiens, dans la forêt. On savait qu'elle était sorcière et ils l'auraient pendue s'ils l'avaient capturée. Même si on peut le lire séparément, Vies de sorcières se lit après Journal d'une sorcière dont il constitue la suite. On se trouve au début du 21e siècle, à Boston, Massachusetts, dans la vie d'une jeune étudiante. Elle est Indienne, elle ne le cache pas, elle n'exhibe pas, non plus, cette identité. Elle vit dans un foyer d'étudiants, contacte l'anthropologue Alison Ellman par e-mail, circule en voiture sur des autoroutes... Et quand elle retourne dans la réserve et qu'elle a ses visions, on retourne dans le 17e siècle, dans les tribus indiennes qui sont en guerre avec les colons anglais. Je ne saurais dire si j'ai préféré le Journal à Vies de sorcières, mais je crois avoir une préférence pour l'ambiance de celui-ci. J'ai aimé l'incursion dans les coutumes et les conceptions indiennes. J'apprécie aussi que ces deux récits ne soient pas pleins des frasques des sorciers qui volent sur leurs balais et qui fabriquent des potions magiques (même si j'ai du plaisir à lire Harry Potter). Un très beau texte pour des lecteurs à partir de 12-13 ans, et pour les adultes. © Jean TANGUY 09 octobre 2004 |