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Un roman de Maria Mercè Roca,
publié au Seuil-Métaillié, en 2001.
Traduit du catalan.
Comme chaque année, dans son petit village des Pyrénées,
un jeune adolescent attend le retour des estivants pour les grandes vacances.
Mais cet été sera différent. Pour la première
fois, il sort avec Salut, une jeune fille ravissante avec qui il apprend
à être amoureux.
Il vit dans cette montagne qu'il aime. Il la fait découvrir à
Salut, comme un estivant la découvre rarement. Il l'emmène,
en haut, voir les chevaux. Elle l'accompagne quand il garde les vaches.
Il l'entraîne dans ses ballades à bicyclette. Abandonnant
toute prudence, il lui montre même cette cabane secrète,
que seuls lui et son ami Ramon connaissent, au bord du torrent.
Lui ne cherche qu'à être seul avec elle. Elle cherche autre
chose, le contact avec son corps, de l'affection, peut-être de l'amour,
certainement à connaître son pouvoir de séduction.
Pour elle, ou à cause d'elle, il se détourne de Carme, son
amie d'enfance. Avec toute sa maladresse qui apprend la vie.
Un roman assez long sur la fin de l'enfance. Le garçon
est encore tout jeune, il quitte son enfance, peu à peu, sans grands
tourments. Cet été là, il rencontre une fille sans
doute pas plus âgée que lui, mais plus délurée,
plus déterminée à voir quel est le goût de
l'amour, fermement décidée à tester le pouvoir de
son joli corps. Tout en restant dans de sages limites.
Il est attiré par elle. Il se laisse aller, sans méfiance,
goûtant avec un plaisir total, cette complicité qu'il n'a
jamais connu jusqu'alors.
Il lui fait aveuglément confiance. Elle lui apprend la trahison,
une première fois quand Ramon lui fait le reproche de ne pas avoir
gardé secrète l'existence de la cabane, une seconde fois
quand il y découvre Salut et ses amis. Il avait cru en la sincérité
de son amour, il s'est trompé.
Une longue narration d'un été où
le jeune garçon fait un pas vers l'âge adulte. Joli regard
sur la montagne. Belles illustrations de Marc Daniau.
Pour garçons et filles à partir de 12-13 ans,
mais le titre attirera davantage les lectrices que les lecteurs.
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