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Mis à jour le 09 mai 2012
 

La maison aux paupières crevées

Un roman de Christian Roux, publié chez Syros, en 2008,
dans la collection Souris noire

La maison aux paupières crevées Mathilde est en vacances chez sa grand-mère. Elle s'impatiente de ne pas recevoir de nouvelles de son amie Jocelyne. . Elle décide de rentrer à Paris un peu plus tôt que prévu. C'est la fin du mois d'août, le quartier est désert. Les boutiques sont fermées, ainsi que le café que l'on traverse pour accéder à l'appartement de Jocelyne. Mathilde est persudadée qu'il est arrivé quelque chose à Jocelyne, qu'elle a eu un accident, qu'elle s'est faite enlever... Elle enquête pour trouver une trace de son amie. Bravant les interdits de sa mère, elle emprunte un sentier qui passe dans un terrain vague pour pouvoir aller jusqu'à l'appartement. Surprise, la porte n'est pas fermée. Mais ce n'est pas vraiment un appartement, c'est une chambre pauvrement meublée. Il y reste encore des affaires de Jocelyne et de sa mère. Elle retrouve dans un tiroir, le cahier de brouillon sur lequel son amie illustrait l'histoire qu'elle lui écrivait, qu'elle n'aurait jamais abandonné. Mathilde est rassurée, il ne lui reste plus qu'à attendre le jour de la rentrée pour revoir son amie.
Mais elle ne la reverra pas, et ce qui arrive à Gretsch, un garçon de la classe, va lui permettre de comprendre ce qui est arrivé à Jocelyne et à sa mère...


Le mauvais pressentiment de la jeune fille était donc justifié. Jeune collégienne, elle ne pouvait deviner que son amie était sans papiers. Elle le pouvait d'autant moins que Jocelyne cachait soigneusement sa situation, acceptant que les élèves de sa classe, qui ne pouvaient rien comprendre, se moquent de sa pauvreté. Comme le garçon arrêté alors qu'elle visitait la chambre de son amie, Jocelyne et sa mère ont été expulsées vers leur pays d'origine.  C'est ce qui aurait pu arriver à Gretsch, le garçon venant d'un pays de l'Europe de l'Est. s'il n'avait pas risqué sa vie pour rester en France.
Le roman est bien écrit. Il permet de sensibilité de manière subtile des enfants à la situation des sans papiers. 

 
Un bon roman réaliste, facile à lire à partir de 11 ans.

© Jean TANGUY  --  24 octobre 2008