L'invention de Hugo Cabret
Un roman de Brian
Selznick, publié chez Bayard, en 2009.
Hugo Cabret est orphelin. Son
père était horloger et est mort dans l’incendie d’un
musée où il travaillait, incendie qui a tout détruit sauf un automate
qu’Hugo a récupéré. Un oncle l’a recueilli, un poivrot
qui a disparu. Depuis, Hugo continue clandestinement d’habiter
dans les combles de la gare et poursuit l’entretien des
horloges.
Il eut réparer l’automate de son père, car il est certain
qu’il pourra lui écrire un message important. Comme il a besoin
de pièces, il dérobe des jouets à un vieil homme qui tient un
magasin. Il les démonte et se constitue un stock de pièces pour son
automate. Évidemment, un jour, il est pris la main dans le sac.
L’homme lui confisque le carnet qui le guide dans la réparation
de l’automate et l’oblige à lui rendre des services. Hugo
se fait une amie, Isabelle, la fille du marchand de jouets, qui a
aussi quelques secrets. Elle l’aide à récupérer son carnet et à
achever la réparation de l’automate. Celui-ci va dessiner sous
leurs yeux un dessin de Georges Méliès, un dessin tiré d’un
film qui a illuminé l’enfance de son père.
Qui est Georges Méliès ? Un magicien ? un personnage du monde du
cinéma ? Qu’a-t-il à voir avec le vendeur de jouets ? Et qui
est Isabelle par rapport au vendeur de jouets ?
Dans
ce roman, les illustrations de Brian Selznick et son texte alternent
pour raconter une histoire étonnante, magique, où il est question de
l'invention du cinéma. Ce gros livre de 511 pages contient 158 pages
d’illustrations dessinées au crayon. Le texte et les images alternent,
sans que le premier redise ce que les images ont montré.
Le personnage de George Méliès a réellement
existé (1861-1938). On trouve une biographie sur le site
http://analysefilmique.free.fr/prehisto/melies.php
Il existe une Association des amis de George Méliès.
La Cinémathèque française lui a consacré une exposition :
http://www.cinematheque.fr/fr/evenement-melies/melies.html
Une histoire belle comme un conte, avec cette
magie de l’alternance de l’image et du texte. Le mélange
de fiction et de réalité est intéressant et intrigue le lecteur qui
cherche, en lisant, à démêler ce qui est de l'invention romanesque de
ce qui est de la réalité historique.
Un très beau roman qu'on peut lire dès 9 ans...
© Jean TANGUY
-- 16 février 2009
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