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Une série de bandes dessinées
par Alexandre Alice sur un scénario de Xavier Dorison,
publiées chez Glénat, entre 1997 et 2003.
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1. Marc
ou Le Réveil du lion.
2. Matthieu ou Le Visage de l'ange.
3. Luc ou Le Souffle du taureau.
4. Jean ou Le Jour du corbeau.
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Au XVIe siècle, des ordres
religieux sont en concurrence dans la recherche d'un manuscrit.
En effet, un reliquaire a été exhumé au couvent
des Franciscains de Veynes, qui contenait les carnets de voyage
de Julius de Samarie. Ce couvent a été pillé
et incendié, et les carnets ont disparu. L'archevêque
Charles d'Elsenor en appelle à l'ex-inquisiteur dominicain,
Conrad de Marbourg. Le lendemain, Marbourg est malintentionnellement
dirigé vers une basilique dans laquelle il retrouve l'archevêque
crucifié. Il parvient à s'échapper du piège,
emmenant avec lui Elisabeth d'Elsenor, fille adoptive de l'archevêque.
Poursuivis et parfois précédés par les Templiers
ou par des mercenaires payés par les ordres religieux, ou
même par les membres de la papauté, ils vont parcourir
l'Europe pour rechercher les précieux carnets. |
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En même temps que les deux
personnages principaux poursuivent leur quête, un religieux
dévoyé lance ses milices aux trousses de Conrad
et d'Elisabeth, tuant, torturant et brûlant tout sur leur
passage.
Conrad et Elisabeth mènent leur recherche en solitaire.
Ils ne doivent d'échapper à leurs poursuivants qu'à
leur intelligence, à leur ruse, à leur volonté
de percer le secrets des carnets de Julius, à la pureté
de leur quête.
Car les carnets de Julius peuvent tout à la fois apporter
la paix ou la guerre, la liberté ou l'esclavage, selon
l'usage que, dans la chrétienté, ferait du pouvoir
du troisième testament, celui qui le lirait et prendrait
ainsi connaissance du lieu où il se trouve.
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Cette série de bandes dessinées
est tout à fait spectaculaire. Ses couvertures sombres
et angoissantes, son dessin de grande qualité avec un maquettage
soigné et sophistiqué (illustrations en pleine page,
cases verticales ou sur la largeur de la page, cases se superposant,
couleurs variables adaptées à l'ambiance, angles
de prises de vues divers...) font que cette série est d'une
extrême qualité.
Le récit est rythmé par des poursuites haletantes,
des moments de calme et de douceur, des actes de violence et des
assassinats proches de la barbarie. A l'image de Trevor se rachetant
en sauvant Elisabeth à Saint-Luc, les personnages ont deux
faces : l'une pleine de douceur, de bonté, de générosité,
l'autre violente, cruelle, égoïste. Ils peuvent être
fidèles à une cause, une quête, une idée,
une personne ou trahir père et mère. L'affrontement
du bien et du mal est permanent.
On ne peut cependant apprécier cette série si on
manque des références religieuses élémentaires.
Pour adolescents et adultes.
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© Jean TANGUY 19 novembre
2003
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