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Debout
les morts
Un roman de Fred Vargas,
édité chez Viviane Hamy, 1995,
dans la collection Chemins nocturnes.
A
peu en même temps que l'installation dans la baraque pourrie
de Marc, Lucas et Mathias -ceux que l'ex-commissaire Vandoosler
appelle les Evangélistes- un étrange événement se produit chez
la voisine, la cantatrice Sophia Siméonidis. Un matin, elle
trouve un hêtre planté dans son jardin sans savoir qui l'a planté.
Plus étrange encore, la cantatrice disparaît sans que cela préoccupe
son époux.
Ses quatre voisins, eux, ne se résignent pas. Ils cherchent
ce qui a pu se passer. Les Evangélistes sont historiens, des
gens précieux qui savent ce que chercher veut dire. Après une
série de meurtres sinistres, ils trouveront... Ils verront que
la haine, la jalousie, la rancoeur peuvent peuvent tuer,
même quinze ans après les faits.
L'ouvrage est remarquablement construit. L'auteur,
qui est archéologue a une manière bien à elle de considérer
les historiens, avec beaucoup d'humour. les personnages sont
parfois cocasses, mais bien campés. On se prend au jeu, on ne
s'ennuie pas, le suspense tient jusqu'à la dernière ligne. Que
demander de plus ?
A obtenu le Prix du Polar en 1995.
Ce n'est pas un roman pour les jeunes, mais un roman qui peut
être lu par les jeunes.
Les lycéens pourront se régaler à la lecture de ce livre subtil.
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Un
peu plus loin sur la droite
Un roman de Fred Vargas,
édité chez Viviane Hamy, 1996,
dans la collection Chemins nocturnes.
Tout part d'un morceau d'os trouvé sur une
grille d'arbre, derrière le banc 102, celui de la Contrescarpe,
d'où Kehweiler surveille la fenêtre d'un fils de député,
histoire de savoir qui le fréquente...
Ce bout d'os -humain, il faut le préciser- va obséder Kehweiler,
"l'Allemand" qui va laisser là ses filatures
parisiennes pour aller passer quelques temps à Port-Nicolas,
un village breton, au bord de la mer.
Il y découvre le propriétaire du chien qui a laissé ce bout
d'os à Paris, un collectionneur réputé de machines à écrire.
Il prend ses quartiers au Café de la Halle, écoutant ce qui
se dit et surveillant ce qui s'y passe tout en buvant des bières.
Il recourt aux services de son jeune assistant, le médiéviste
Marc Vandoosler, qui parcourt le coin et se montre fort intéressé
par une grande et inutile machine construite à proximité du
village.
Qui a tué la femme à qui appartient l'os de pied ? Et qui continue
à tenter de tuer ?
La logique de l'historien du Moyen Age conjuguée
avec l'opiniâtreté de Louis-Ludwig Kehweiller éviteront le pire.
La déduction est brillante, comme dans le précédent livre. Bien
qu'il ne soit pas la suite de Debout les morts,
on y retrouve le même humour, la même finesse d'observation,
la même construction rigoureuse de l'intrigue. Les personnages
du village sont plus vrais que nature et l'assassin se cache
bien...
Excellente lecture pour s'échapper de l'ordinaire des jours.
Pour adultes et grands adolescents...
© 24
juillet, 2000
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