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Un roman de Hélène
Vignal,
publié aux éditions du Rouergue,
en 2011,
dans la collection doAdo noir
Nour est une adolescente vit
en marge des autres. Elle est différente. Elle passe beaucoup de temps
sur les bords d'un fleuve pour faire des photos et réfléchir. Elle
s'habille avec un blouson en fourrure orange et porte un casque. Elle
récupère des boîtes et les décore. Bref, elle est complètement décalée.
Les gens qui vivent dans la ville-enclave de Satmine travaillent dans
une mine. En apparence, le vie qu'on y mène est normale. En apparence
seulement. Régulièrement, il y a des accidents et des travailleurs
meurent. Le bourgmestre de Satmine interdit qu'on touche à l'eau du
fleuve, parce qu'elle est contaminée et qu'on risque la mort. Il est
même interdit de porter secours à qui tomberait dans l'eau. De temps à
autre, le bourgmestre organise des fêtes obligatoires, pour
distraire la population.
A force de méditer et de scruter ce fleuve, Nour voit que la réalité n'est peut-être
pas celle qui est imposée aux habitants de Satmine. Il y a peut-être un
autre monde au-delà du fleuve ?
Un soir de crue, elle brave
l'interdit et décide de passer le pont...
Un roman de science-fiction
très court (60 pages). L'atmosphère est glaciale, vraiment noire,
étouffante. Le monde qu'on nous décrit est horrible, c'est une vraie
prison, un monde fermé. Les humains sont exploités comme du bétail.
Mais la fin ouverte autorise tous les espoirs.
Avec 60 pages, c'est une nouvelle plus qu'un roman, dont les
personnages ne sont que très peu décrits. On aurait pu apprécier qu'il
y ait quelques pages en plus. Toutefois, une fois commencé, on ne
décroche pas. Des documents insérés dans le cours du texte ajoutent à
l'aspect réaliste de ce récit.
J'ai bien aimé cette façon de décrire le trouble et les doutes de Nour,
sa recherche de la vérité, son geste d'émancipation.
Pour des ados à partir de 13
ans. (4e).
© Jean
TANGUY -- 04 septembre 2011
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