Tipaza
mon amour
Un roman de Stéphanie
Benson, publié chez Syros,
en 2003,
dans la collection Rat noir
Dans une cité -sinistre,
comme il se doit- Léa ne rêve que de partir vers le soleil. Plus
précisément, depuis que Brahim lui a montré une carte postale de
Tipaza, son village au bord de la mer, elle ne rêve que de s'y rendre.
Pour avoir l'argent nécessaire au voyage, elle imagine de braquer une
banque avec l'aide de son ami. Mais Brahim ne viendra pas, parce que
fils d'immigré, il ne peut se mêler à ce genre de délit et qu'en plus,
il sait que Tipaza n'est pas le paradis auquel croit la jeune fille.
Léa va passer une nuit terrible. Elle emprunte une arme à un garçon de
la cité, accepte son marché sans réfléchir à ce qu'il demande en échange, rate son braquage, se
saoûle de tristesse, manque de peu de se faire violer en fin de nuit.
Mais les éboueurs arrivent à temps. Ils mettent la fille à l'abri dans
leur véhicule le temps de finir la tournée. Une des éboueurs l'emmène
chez lui pour qu'elle se remette de ses peurs et de ses excès.
Chez lui, c'est aussi chez Brahim...
Un roman bien noir jusqu'à l'épisode
final. De Stéphanie Benson, je m'attendais à pire, à plus violent, plus
dur, plus noir encore.
C'est un roman sur le désarroi de
l'adolescence, l'insatisfaction de la jeune fille qui est encore entre
l'enfance et l'âge adulte, l'envie d'une autre vie.
Malgré une fin un peu trop magique,
mais
édifiante, c'est un bon roman,
avec une bonne gestion de la montée de l'angoisse du lecteur.
Pour les lecteurs et lectrices de 13-14
ans
©
Jean TANGUY 01 octobre 2011
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