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Une histoire
de Marie-Thérèse Davidson, publiée
chez
Nathan, en 2003 Oedipe
a été confié à un berger qui doit l'abandonner dans la montagne. En
chemin, il rencontre un homme qui le convaint de lui laisser l'enfant
pour qu'il le conduise chez son roi et sa reine qui ne peuvent en
avoir. Adolescent, lors d'un
banquet, une insulte fuse, il apprend qu'il est un bâtard.
Doutant de ses parents, il décide d'entreprendre un voyage
pour consulter l'oracle et apprendre la vérité sur
ses origines. Ce que lui révèle l'oracle est si terrible
qu'Oedipe, effrayé, décide de fuir loin de Corinthe, qu'il croit être
sa ville natale. Il a appris qu'à sa naissance, un oracle a
prédit qu’il tuerait son père et épouserait sa
mère. d'où l'abandon de ses parents à un berger. L'histoire tragique d'Oedipe est
passionnante. Parce que nous avons toujours rêvé de connaître notre
futur, parce que l'avenir reste mystérieux, quels que soient nos
efforts pour savoir de quoi il sera fait. De la Pythie de Delphes à
l'horoscope ou aux tireuses de cartes, nous cherchons à connaître notre
avenir, alors même que l'histoire d'Oedipe devrait nous prévenir que
cette connaissance est funeste. © Jean TANGUY 23 décembre 2008 |
Une histoire
de Evelyne Brisou-Pellen, publiée
chez
Nathan, en 2003 Histoire
d'Iphigénie, soeur d'Electre et d'Oreste, fille de Clymnestre et
d'Agamemnon. Sa mère l'emmène à Aulis, où son père va la marier. A
peine arrivée qu'un homme se saisit d'Oreste et le menace de sa dague.
C'est Télèphe, roi de Mysie que
les Grecs avaient ravagé sans raison. Depuis, il est
blessé à la cuisse et exige qu'Achille le guérisse de sa lance. Iphigénie vit une tragédie :
elle ne peut que subir
son destin qui est d'être sacrifiée pour assurer la victoire
de
son peuple. Le piège est monstrueux, comme le sont les dieux que rien
ne peut assouvir. Evelyne Brisou-Pellen nous raconte une histoire triste, noire et complexe, avec le souci du détail et de la précision auquel elle a habitué ses lecteurs. © Jean TANGUY 23 novembre 2008 |
Une histoire
de Evelyne Brisou-Pellen, publiée
chez
Nathan, en 2005 Oreste, accompagné de son cousin Pylade,
débarque sur une île. Apollon
lui a ordonné de se rendre en tauride, de reprendre au temple, la
statue d'Artémis et de la rapporter à Delphes.
S'il réussit sa mission, les Erinyes cesseront de le poursuivre et de
le harceler. Les deux hommes sont capturés par les bouviers qui les
livrent à la grande prêtresse d'Artémis pour être sacrifiés. Mais la
grande prêtresse est inquiète à cause d'un rêve qu'elle a fait. Elle se
confie au roi Thoas. Tous deux évoquent son arrivée extraordinaire et
inexpliquée sur l'île et leur ignorance de l'histoire de la prêtresse
qui ne se rappelle que de son nom : Iphigénie. Réussiront-ils à fuir l'île, à échapper aux rochers qui la défendent et à une mort certaine ? Cette histoire est le deuxième volet de l'histoire d'Iphigénie. La victime innocente est devenue celle qui sacrifie d'autres victimes innocentes. Au moment de sacrifier celui qu'elle reconnaît comme son frère, elle mesure toute l'horreur de son geste et décide, en emportant dans sa fuite la statue d'Artémis, de mettre fin aux sacrifices sanglants. On peut lire dans cette histoire, l'évolution d'une civilisation qui cesse de faire des sacrifices humains. La légende est relatée avec fidélité. Le livre peut se lire comme un drame ou comme une aventure, une expédition. La fin positive efface un peu la noirceur de l'histoire. L'écriture est précise et documentée.
© Jean TANGUY 12 novembre 2008 |
Une histoire
de Béatrice Nicodème, publiée
chez
Nathan, en 2003
Quand elle était toute-petite, Cassandre avait été touchée par les
serpents sacrés du temple d'Apollon, le dieu du soleil et de
l'intelligence. Parfois, elle semblait perdue dans ses pensées. Elle
rêvait, avait des visions qui pouvaient la terroriser. Pensant que se
sparents lui cachaient un secret, qu'elle n'était pas leur fille, elle
s'en ouvrit à son père, Priam. Il lui expliqua que le sserpents lui
avaient sans doute transmis un don qui la rendait différente, ce qui
pouvait expliquer que sa famille soit parfois mala à l'aise avec elle. Dans l'histoire mythologique de la Grèce ancienne,
Cassandre est un personnage secondaire. Elle a reçu le don de
prophétie, mais elle n'est pas écoutée et elle annonce surtout des
évènements terriblement douloureux pour le peuple de Troie : la chute
de la ville, la mort des guerriers les plus valeureux, la dispariton de
la famille royale, l'esclavage des vaincus, la mort du roi Agamemnon.
Cette très belle fille du roi Priam aurait pui céder à un des princes
qui l'ont courtisée et mener une vie tranquille. Elle ne cède à rien et
à personne, elle possède un courage insolent, une implacable
rectitude de vie. Un texte noir à souhait dans la mesure où, dès les premières pages, le lecteur se doute que l'issue la plus dramatique est inéluctable, qu'il est entraîné malgré lui dans cette désespérante spirale qui mène à la mort parce qu'il ne peut qu'admirer la forte personnalité de l'héroïne. © Jean TANGUY 17 décembre 2008 |
Une histoire
de Mano Gentil, publiée
chez
Nathan, en 2003 Pour que ses enfants soient
invulnérables, Thétis
les plongeait dans le feu où ils ùourraient. Son père, Pélée, arracha
Achille au brasier. Mais les flammes avaient brulé son talon qui resta
le seul endroit de son corps qui ne soit pas invulnérable. Il confia
Achille à son ami, Chiron, le Centaure, pour qu'il l'élève et
l'éduque. Achille devint un très beau jeune homme, plein de courage,
intelligent. Chiron l'avait nourrit
des entrailles des animaux, pour qu'il acquière leur force et
leur intrépidité. De retour chez les humains, il reçut
l'éducation d'un rpince et d'un guerrier. La légende d'Achille garde la
trace de ce que fût
le place du guerrier dans la société grecque, à l'époque héroïque, un
guerrier exemplaire plein de courage et de force, méprisant la mort, un
homme au sens elevé de l'honneur et de la justice, une personne
sensible capable de d'aimer à la folie. Mais quand Achille souffre de
la perte d'un ami ou d'une femme ou quand son hoonneur est
bafoué, il devient fou de douleur, sa sauvagerie ressort, il
outrage les morts, il fait des sacrifices humains, il devient une bête
féroce et sanguinaire... © Jean TANGUY 14 décembre 2008 |
Une histoire
de Evelyne Brisou-Pellen, publiée
chez
Nathan, en 2004 Oreste
revient dans sa ville. Il se souvient de quelques épisodes de son
enfance, d'un voyage à Aulis, d'un drame, puis de sa complicté avec sa
soeur Electre. Sa vie
entre ces murs n'a été qu'une suite de catastrophes,
jusqu'à une tragédie à l'âge de douze ans. Il revient avec Pylade, son
cousin, à la demande d'Appollon, pour revoir Clytemnestre, sa mère. Il
sait qu'elle a tué son père, le roi agamemnon, et qu'elle a fait entrer
Egisthe, son amant, au palais. Il retrouve Electre, mariée à
un
paysan, et sa cousine Hermione. Sans se faire reconnaître, il parvient
à entrer dans la ville, à obtenir une entrevue avec Clytemnestre et à
accomplir la tâche prescrite par Apollon : venger la mort ignomineuse
de son père. En tuant, Oreste est devenu
impur. Seule une
purification peut lui permettre de réintégrer la société des hommes.
Mais la loi antique lui impose de venger le meurtre de son père en
tuant son auteur : sa propre mère. En se soumettant à cette loi, il
commet le pire des sacrilèges puisqu'il tue un membre de sa famille. En
plus, en vengeant le meurtre de son père, il se met en situation d'être
tué par quelqu'un qui vengera ce meurte. L'histoire des Atrides montre
que la vengeance n'a pas de fin, et qu'elle ne touche que les
hommes... Les Erinyes, qui sont les déesses du sang, témoignent de
l'impossibilité de sauver Oreste : elles le poursuivent pour le meurtre
de sa mère, Mais s'il n'vait voulu le commettre, elles l'auraient
poursuivi pour qu'il venge ce meurtre. © Jean TANGUY 12 décembre 2008 |
Une histoire
de Marie-Odile Hartmann publiée
chez
Nathan, en 2004
Le roi Minos a décidé que tous les neuf ans, quatorze Athéniens choisis
parmi les plus beaux seront sacrifiés au Minotaure. Cette créature
mi-homme mi-taureau, qui porte une tête animale sur un corps
humain, vit dans le Labyrinthe, duquel aucun jeune hommes
n'est ressorti. Le mythe d'Ariane et du Minotaure est un des textes les moins noirs de la collection. Ariane est une femme amoureuse qui risque tout pour être avec celui qu'elle aime. Thésée est l'homme courageuse qui affronte le monstre effrayant et cannibale pour le mettre à mort. C'est la part mauvaise de l'homme qui est vaincue. Cette légende se déroule vers une fin optique positive, même si les risques sont grands, si le Labyrinthe est un sombre et angoissant tunnel, si le combat est violent. Une lecture aisée d'un mythe qui a inspiré beaucoup d'artistes. © Jean TANGUY 17 décembre 2008 |
Une histoire
de Guy Jimenes, publiée
chez
Nathan, en 2004 Enfant, Orphée avait reçu une lyre des mains d'Hermès, le messager des dieux. Mais avant, il avait trouvé un
coffre enterré dans le jardin, et quand il l'avait ouvert, un oeil
rouge était apparu au fond du coffre. L'oeil d'Hadès, il en était sûr.
Quand Orphée jouait, personne n'osait l'interrompre tant le chant de sa
lyre était splendide. Quand Jason voulut l'enrôler dans son armée,
ce fut pour ses talents de poète, pas pour ceux de guerrier. Il accepta
donc de partir avec les Argonautes et son chant les aida à aller vers la victiore. Orphée est un héros grec original, il n'est pas un guerrier brave et courageux. Il chante
en pleine nature et son chant est un enchantement . Il charme les
élements, les bêtes sauvages, il adoucit les moeurs des humains.
Sa voix modifie le cosmos.
© Jean TANGUY 24 décembre 2008 |
Une histoire
de Gilles Massardier, publiée
chez
Nathan, en 2005
A cause de l'amour de Pâris et Hélène, Enée a dû fuir Troie. Pendant
sept années, il a erré avec quelques amis à la recherche d'un rivage
accueillant. Une étrangère lui parle de Didon qui, à Carthage, reçoit
des capitaines de vaisseaux. Il s'y rend. La reine l'acceuille, non
pour respecter les lois de l'hospitalité, mais parce qu'une nécessité
inexplicable l'y pousse. Elle sait qui il est, qu'il a fuit sa ville,
que Troie a été incendiée. Le voyant, elle se rappelle que son mari est
mort, qu'elle a fuit Tyr, qu'elle a erré, qu'elle-même a été une étrangère quémandant l'hospitalité. Le soir, au banq, . e reçoit, , en Italie si possible. Les tempêtes l'envoie vers l'Afrique, . rrive Histoire
de Didon... uet, il lui présente Ascagne, son fils. Lui court vers la reine et l'enlace. Elle accepte ce contact, désarmée.
Enée est sous le charme. Elle cherche à se trouver seule avec lui.
Pourtant, des rêves affreux l'inquiètent. Lors d'une chasse au lion,
ils s'embrassent et ne se quittent plus. Peu après, elle le
présente comme roi à ses sujets. Les chapitres alternent les narrateurs, d'abord Enée, puis Didon, puis... Cette légende est écrite comme une histoire d'amour qui se termine brutalement, et qui se termine très mal. Didon est la reine amoureuse, une grande figure de femme amoureuse. Elle aime passionnément Enée, elle lui ouvre son coeur et ses bras alors qu'elle a juré fidélité à Sychée, son premier mari. Quand Enée s'enfuit, elle est la femme bafouée, celle qui a été séduite et qui est abandonnée. Mais Didon est une reine, une femme fière qui a conscience de son rang, qui a le sens de l'honneur. Elle refuse de céder au malheur, de se faire plaindre, elle se suicide avec l'épée de l'homme aimé. Ce faisant, elle désigne Enée comme l'homme faible qui l'a abandonnée dès qu'un messager le lui a demandé, sans lutter, sans résister, alors qu'elle a le courage de se suicider. Elle le maudit, lui et tous ses descendants, et comme elle utilise l'épée d'Enée pour se tuer, c'est comme si c'était Enée lui-même qui la tuait. En lisant ce texte, on ressent une tension, car on pressent qu'il se terminera dans la douleur et la tristesse. Pour des lecteurs dès 11-12 ans. © Jean TANGUY 12 novembre 2008 |