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Mis à jour le 09 mai 2012
Zeus à la conquête de l'Olympe    Zeus à la conquête de l'Olympe
Oedipe le maudit    Oedipe le maudit
Un piège pour Iphigénie    Un piège pour Iphigénie
Le réveil d'Iphigénie    Le réveil d'Iphigénie
..    Les cauchemars de Cassandre
..    Les combats d'Achille
..    Temps d'orage pour Oreste
..    Ariane contre le Minotaure
..    Orphée l'enchanteur
..    Les brûlures de Didon

  Zeus à la conquête de l'Olympe

Une histoire d'Hélène Montardre, publiée chez  Nathan, en 2008
dans la collection Histoires noires de la mythologie, n° 20

Zeus à la conquête de l'Olympe Histoire de Zeus, le fils que Cronos n’a pas avalé et qui s’est dressé contre lui. Il a été élevé par les Nymphes, a libéré ses frères et soeurs qu’il a su rassembler pour, allié aux Cyclopes, vaincre les Titans. Peu à peu, à force de ruses, d’alliance et de récompenses, de défis gagnés, de rudes batailles, il a conquis l'Olympe, pour dominer le monde des dieux et des hommes de la Grèce antique.


Une histoire de lecture aisée qui met bien en place les bases de la mythologie grecque. Comme tous les ouvrages de la collection, il est complété d’un arbre généalogique, d’une documentation sur le personnage, d’un lexique permettant de fixer les repères historiques.

Ce volume est le vingtième d'une collection qui fait connaître la mythologie sous son aspect noir. Il est pourtant profitable de le lire en premier. La collection ne raconte pas d'histoires amusantes, elles sont toutes dramatiques. Les dieux commandent le monde et régissent la vie des humains soumis à la fatalité du destin.

 
Pour des lecteurs de 11-12 ans et pour tous les collégiens qui apprennent le latin, pour les passionnés de mythologie, pour les amateurs de romans noirs. histoires noir

 © Jean TANGUY   12 novembre 2008      

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  Oedipe le maudit

Une histoire de Marie-Thérèse Davidson, publiée chez  Nathan, en 2003
dans la collection Histoires noires de la mythologie, n° 1

Oedipe le mauditOedipe a été confié à un berger qui doit l'abandonner dans la montagne. En chemin, il rencontre un homme qui le convaint de lui laisser l'enfant pour qu'il le conduise chez son roi et sa reine qui ne peuvent en avoir. Adolescent, lors d'un banquet, une insulte fuse, il apprend qu'il est un bâtard. Doutant de ses parents, il décide d'entreprendre un voyage pour consulter l'oracle et apprendre la vérité sur ses origines. Ce que lui révèle l'oracle est si terrible qu'Oedipe, effrayé, décide de fuir loin de Corinthe, qu'il croit être sa ville natale. Il a appris qu'à sa naissance, un oracle a prédit qu’il tuerait son père et épouserait sa mère. d'où l'abandon de ses parents à un berger.
Oedipe fuit Corinthe. A un carrefour de la route de Daulis, il est bousculé par un char. Furieux, il provoque le conducteur, un homme d'âge mur, le tue ainsi que ses quatre serviteurs.
Lorsqu'il s'arrête à Thèbes, il combat la Spinx, un monstre horrible qui tue les Thébains. En résolvant l'énigme, il met fin à sa terreur. Reconnaissants, les habitants le nomme roi et il épouse la reine. Pendant des années, il vit heureux, avec les quatre enfants qui naissent de leur union. Puis de nouveau, le malheur s'étend sur Thèbes. Pour en découvrir la raison, il convoque Tirésias, le prêtre dApollon, le devin aveugle, qui installe le doute dans son esprit. Il interroge Jocaste, son épouse de qui il apprend qu'elle avait eu un enfant qui est mort. Il harcèle Créon, le frère de Jocaste qui avait été le régent de Thèbes avant lui. Il fait venir les vieux serviteurs, retrouve un homme qui lui apprend qu'i est l'enfant trouvé qu'il a trouvé. La preuve : tes pieds avaient été solidement liés à une branche pour te porter plus aisément, comme un lièvre ou un faon abbattu par la flèche d'un chasseur
Puis on lui amène un berger de qui il apprend qu'il est le plus odieux des criminels... 


L'histoire tragique d'Oedipe est passionnante. Parce que nous avons toujours rêvé de connaître notre futur, parce que l'avenir reste mystérieux, quels que soient nos efforts pour savoir de quoi il sera fait. De la Pythie de Delphes à l'horoscope ou aux tireuses de cartes, nous cherchons à connaître notre avenir, alors même que l'histoire d'Oedipe devrait nous prévenir que cette connaissance est funeste.
Mais aussi parce que le mythe d'Oedipe est toujours d'actualité. Il fonde un des interdits les plus puissants de l'humanité : Oedipe devient parricide en tuant son père et commet l'inceste en épousant sa mère, deux crimes impardonables. Ces deux tabous permettent de reconnaîtr les liens familiaux et de respecter l'ordre des générations. ce sont deux puissants interdits qui structurent les sociétés.
 L'histoire d'Oedipe est un drame d'une noirceur absolue qui ne laisse aucune espoir lorsque la preuve du crime est établie. Oedipe se punit lui-même en se crevant les yeux. Sa fille, Antigone, celle dont la vie compte moins que ceux qu'elle aime, l'accompagnera sur les routes jusqu'à Colone, près d'Athènes où il finira ses jours.

 © Jean TANGUY   23 décembre 2008     

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  Un piège pour Iphigénie

Une histoire de Evelyne Brisou-Pellen, publiée chez  Nathan, en 2003
dans la collection Histoires noires de la mythologie, n° 2

Un piège pour Iphigénie Histoire d'Iphigénie, soeur d'Electre et d'Oreste, fille de Clymnestre et d'Agamemnon. Sa mère l'emmène à Aulis, où son père va la marier. A peine arrivée qu'un homme se saisit d'Oreste et le menace de sa dague. C'est Télèphe, roi de Mysie que les Grecs avaient ravagé sans raison. Depuis, il est blessé à la cuisse et exige qu'Achille le guérisse de sa lance.
Iphigénie découvre le jeune guerrier, fils du roi Pélée. Elle le trouve beau et étonnant. Elle espére qu'il sera son mari. Elle apprend qu'Agamemnon projette de prendre Troie, qu'il souhaite avoir Achille avec lui dans cette guerre parce qu'il est -presque- invulnérable. Achille sait de sa mère Thétis, qu'il mourra à Troie. Alors, pourquoi son père veut-il marier Iphigénie à Achille s'il doit mourir peu après ? Iphigénie apprend peu à peu des choses qui lui sont incompréhensibles : on lui cache ce qui doit advenir.
Un vieux serviteur leur apprend la vérité : la déesse Artémis est fâchée contre Agamemnon et retient le vent qui pousserait le vaisseaux jusqu'à Troie. Elle réclame un sacrifice, celui d'Iphigénie.
Agamemnon est lié par le serment fait par de venger, s'il en était besoin, Ménélas, son frère, le mari abandonné par son épouse Hélène, qui lui a préféré Pâris, fils de Priam, roi des Troyens. Pourtant, il déborde d'affection pour sa fille. 
Iphigénie pourrait fuir, son vieux serviteur le lui propose, ainsi qu'Achille. Elle se soumet à la volonté d'Artémis. Elle accepte de boire à la coupe en or que lui tend la déesse. Elle sait que le vent se lèvera et que son peuple lui devra le victoire sur les Troyens... 


Iphigénie vit une tragédie : elle ne peut que subir son destin qui est d'être sacrifiée pour assurer la victoire de son peuple. Le piège est monstrueux, comme le sont les dieux que rien ne peut assouvir.
Cette histoire est fidèlement adaptée de la tragédie d'Euripide. Elle dénonce l'horreur des sacrifices humains, le pouvoir sans limites du père, qui fait de ses enfants des victimes innocentes.  

Evelyne Brisou-Pellen nous raconte une histoire triste, noire et complexe, avec le souci du détail et de la précision auquel elle a habitué ses lecteurs.  

 © Jean TANGUY   23 novembre 2008     

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  Le réveil d'Iphigénie

Une histoire de Evelyne Brisou-Pellen, publiée chez  Nathan, en 2005
dans la collection Histoires noires de la mythologie, n° 11

Le réveil d'Iphigénie Oreste, accompagné de son cousin Pylade, débarque sur une île. Apollon lui a ordonné de se rendre en tauride, de reprendre au temple, la statue d'Artémis et de la rapporter à Delphes. S'il réussit sa mission, les Erinyes cesseront de le poursuivre et de le harceler. Les deux hommes sont capturés par les bouviers qui les livrent à la grande prêtresse d'Artémis pour être sacrifiés. Mais la grande prêtresse est inquiète à cause d'un rêve qu'elle a fait. Elle se confie au roi Thoas. Tous deux évoquent son arrivée extraordinaire et inexpliquée sur l'île et leur ignorance de l'histoire de la prêtresse qui ne se rappelle que de son nom : Iphigénie. 
Dans le temple, on amène les deux hommes. Une conversation s'engage. Il ne veulent pas dire qui ils sont, sauf Pylade qui finit par se présenter. Troublée par ces deux Grecs à la fière allure, Iphigénie confie un message à Pylade pour qu'il le rapporte à Mycènes. Pendant qu'elle le lui lit, Oreste réalise que la grande prêtresse est sa soeur. 
Elle décide de se sauver avec eux et de rapporter à Apollon la statue d'Artémis, en élaborant un stratagème risqué.  

Réussiront-ils à fuir l'île, à échapper aux rochers qui la défendent et à une mort certaine ? 


Cette histoire est le deuxième volet de l'histoire d'Iphigénie. La victime innocente est devenue celle qui sacrifie d'autres victimes innocentes. Au moment de sacrifier celui qu'elle reconnaît comme son frère, elle mesure toute l'horreur de son geste et décide, en emportant dans sa fuite la statue d'Artémis, de mettre fin aux sacrifices sanglants. On peut lire dans cette histoire, l'évolution d'une civilisation qui cesse de faire des sacrifices humains. 

La légende est relatée avec fidélité. Le livre peut se lire comme un drame ou comme une aventure, une expédition. La fin positive efface un peu la noirceur de l'histoire. L'écriture est précise et documentée. 

 

 © Jean TANGUY   12 novembre 2008     

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  Les cauchemars de Cassandre

Une histoire de Béatrice Nicodème, publiée chez  Nathan, en 2003
dans la collection Histoires noires de la mythologie, n° 3

Les cauchemars de Cassandre Quand elle était toute-petite, Cassandre avait été touchée par les serpents sacrés du temple d'Apollon, le dieu du soleil et de l'intelligence. Parfois, elle semblait perdue dans ses pensées. Elle rêvait, avait des visions qui pouvaient la terroriser. Pensant que se sparents lui cachaient un secret, qu'elle n'était pas leur fille, elle s'en ouvrit à son père, Priam. Il lui expliqua que le sserpents lui avaient sans doute transmis un don qui la rendait différente, ce qui pouvait expliquer que sa famille soit parfois mala à l'aise avec elle.
Quand elle relata à son père sa dernière vision, Troie menacée par des hommes venus de la mer, sa mère, Hécube réagit vivement en rejetant ses sornettes. Mais Cassandre écoutant à la porte de la pièce où ils se tiennent, apprend que ses parents ont abandonné un enfnat dans la montagen. Parce que Hécube avait rêvé qu'elle accoucherait d'un torche enflammée, Pâris n'a pas connu l'amour de ses parents.
Cassandre est effrayée, où la conduira le don de prohétie qu'Apollon lui a confié ? Elle décide alors restée indépendante, de venir prêtresse, tout ne refusant d'appartenir à Apollon. Celui-ci, fâché, décide que personne ne croira à ses prédictions.
De fait, quand elle interprète l'oracle, elle voit les catastrophes qui s'annoncent, personne ne la croit, sauf quand elle reconnaît dans le jeune homme inconnu qui gagne les jeux royaux, Pâris, le frère aîné abandonné.
Quand Pâris veut être envoyé auprès du roi Ménélas pour récupérer Hélène, la plus belle femme du monde, qu'Aphrodite lui a promis, Cassandre cherche à le faire changer d'avis. Elle prédit des evènements si effrayant qu'elle s'évanouit. 
Le destin est en marche. Les Grecs auront une excuse pour se mettre en guerre contre Troie. Les enfants de Priam et Hécube vont mourir. Achille va tuer Hector, le guerrier le plus valeureux de Troie. Pâris attirera Achille dans un piège pour pouvoir le frapper au seul endroit de son corps qui n'est pas invulnérable. Cassandre voit tout celà arriver, personne en croit, car les hommes sont stupides, cupides et orgueilleux
Et quand Troie croira avoir vaincu les Grecs, que leur vigilance s'affaiblira, ceux-ci useront d'une ruse pour envahir la ville et déporter ses habitants à Mycènes. Alors qu'elle s'est attirée la reconnaissance d'Agamemnon, elle prononcera  une dernière prophétie qui la conduira à mourir pour avir été fidèle au don de son dieu...


Dans l'histoire mythologique de la Grèce ancienne, Cassandre est un personnage secondaire. Elle a reçu le don de prophétie, mais elle n'est pas écoutée et elle annonce surtout des évènements terriblement douloureux pour le peuple de Troie : la chute de la ville, la mort des guerriers les plus valeureux, la dispariton de la famille royale, l'esclavage des vaincus, la mort du roi Agamemnon. Cette très belle fille du roi Priam aurait pui céder à un des princes qui l'ont courtisée et mener une vie tranquille. Elle ne cède à rien et à personne, elle possède un courage insolent, une implacable rectitude de vie.
Mais c'est une femme, et pour cette raison, on ne la croit pas. Sans doute parce que la plupart des hommes ne veulent pas regarder la vérité en face, parce que leur orgueil leur commande de faire la guerre, parce que leur recherche de pouvoir brouille leur lucidité. Sans doute aussi parce que Cassandre est une personne top différente de ses proches, ce qui lui vaut d'êre donsidérée comme une folle...

Un texte noir à souhait dans la mesure où, dès les premières pages, le lecteur se doute que l'issue la plus dramatique est inéluctable, qu'il est entraîné malgré lui dans cette désespérante spirale qui mène à la mort parce qu'il ne peut qu'admirer la forte personnalité de l'héroïne. 

 © Jean TANGUY   17  décembre 2008     

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  Les combats d'Achille

Une histoire de Mano Gentil, publiée chez  Nathan, en 2003
dans la collection Histoires noires de la mythologie

Les combats d'AchillePour que ses enfants soient invulnérables, Thétis les plongeait dans le feu où ils ùourraient. Son père, Pélée, arracha Achille au brasier. Mais les flammes avaient brulé son talon qui resta le seul endroit de son corps qui ne soit pas invulnérable. Il confia Achille à son ami, Chiron, le Centaure, pour qu'il l'élève et l'éduque. Achille devint un très beau jeune homme, plein de courage, intelligent. Chiron l'avait  nourrit des entrailles des animaux, pour qu'il acquière leur force et leur intrépidité. De retour chez les humains, il reçut l'éducation d'un rpince et d'un guerrier. 
Un jour, sa mère lui apparut en songe et lui appris son destin : la ville de Troye sera prise grâce à lui, mais avant, il tuera un fils d'Apollon, puis il sera tué en prenant la ville. Or, voici qu'Agamemnon, le roi de Mycènes, lève une armée pour venger l'honneur de son frère Ménélas, celui dont Pâris a enlevé la femme, Hélène. Achillle, plein de vaillance, part à la guerre en oubliant les prédictions du devin Chalcas.
Achille va vivre des aventures exaltantes, des amours passionnées pour Briséis qu'il devra pourtant livrer à Agamemnon, vaincre Hector en combat singulier. Il est devenu comme un bête sauvage, un guerrier dont même la vengeance n'apaise pas la rage de venger ses morts. Les Troens reçoivent l'aide des Ethiopiens, des Amazones... Achille ne recule pas et se bat avec fougue.
Mais apollon protège Troye, ce qui permet à Pâris de lui décocher la flèche qui le blessera au seul point sensible de son corps...


La légende d'Achille garde la trace de ce que fût le place du guerrier dans la société grecque, à l'époque héroïque, un guerrier exemplaire plein de courage et de force, méprisant la mort, un homme au sens elevé de l'honneur et de la justice, une personne sensible capable de d'aimer à la folie. Mais quand Achille souffre de la perte d'un ami ou d'une femme ou quand son hoonneur est bafoué, il devient fou de douleur, sa sauvagerie ressort, il outrage les morts, il fait des sacrifices humains, il devient une bête féroce et sanguinaire...
Le personnage d'Achille est complexe. Humain, il ne peut être le guerrier modèle. Guerrier, il ne pourrait plus éprouver de sentiments. Comment être à la fois humain et inhumain, sensible et insensible ? 
Achille meurt jeune, en héros. D'où le respect et l'admiration que lui portent ceux qui restent en vie. D'où le repos de son corps glorieux sur l'île Blanche, une île lointaine caressée par une brise tiède, avec des oiseaux de mer qui chaque matin mouillent de leurs ailes le temple où gît le plus vaillant des héros.

Le texte rend bien compte des embarras du guerrier, de sa sauvagerie quand il traîne sous les murailles de Troye le corps d'Hector attaché à son char ou quand il combat, rouge du sang de ses victimes. Plus qu'un  roman noir, c'est une histoire violente qui est racontée, avec des moments de douceur, quand le héros se laisse aller à ses sentiments.

 © Jean TANGUY   14 décembre 2008     

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  Temps d'orage pour Oreste

Une histoire de Evelyne Brisou-Pellen, publiée chez  Nathan, en 2004
dans la collection Histoires noires de la mythologie

Temps d'orage pour Oreste Oreste revient dans sa ville. Il se souvient de quelques épisodes de son enfance, d'un voyage à Aulis, d'un drame, puis de sa complicté avec sa soeur Electre. Sa vie entre ces murs n'a été qu'une suite de catastrophes, jusqu'à une tragédie à l'âge de douze ans. Il revient avec Pylade, son cousin, à la demande d'Appollon, pour revoir Clytemnestre, sa mère. Il sait qu'elle a tué son père, le roi agamemnon, et qu'elle a fait entrer  Egisthe, son amant, au palais. Il retrouve Electre, mariée à un paysan, et sa cousine Hermione. Sans se faire reconnaître, il parvient à entrer dans la ville, à obtenir une entrevue avec Clytemnestre et à accomplir la tâche prescrite par Apollon : venger la mort ignomineuse de son père.
Mais après son meurtre, Oreste est saisi de remords et poursuivi par les trois terribles déesses, les Erinyes. Epuisé, il apprend qu'il est condamné à mort pour son forfait. Il demande de l'aide au roi Ménélas qui est réticent. Il le brusque en menaçant Hermione qui ui apporte son soutien. Il va alors rencontrer Athena, qui le renvoie devant un tribunal.
Ses juges lui tiendront-ils rigueur de sa vengeance ? Décideront-ils que les actes de vengeance doivent avoir un terme ? 


En tuant, Oreste est devenu impur. Seule une purification peut lui permettre de réintégrer la société des hommes. Mais la loi antique lui impose de venger le meurtre de son père en tuant son auteur : sa propre mère. En se soumettant à cette loi, il commet le pire des sacrilèges puisqu'il tue un membre de sa famille. En plus, en vengeant le meurtre de son père, il se met en situation d'être tué par quelqu'un qui vengera ce meurte. L'histoire des Atrides montre que la vengeance n'a pas de fin, et qu'elle ne touche que les hommes... Les Erinyes, qui sont les déesses du sang, témoignent de l'impossibilité de sauver Oreste : elles le poursuivent pour le meurtre de sa mère, Mais s'il n'vait voulu le commettre, elles l'auraient poursuivi pour qu'il venge ce meurtre.
L'intervention d'Athena décidént qu'un tribunal jugera les actes d'Oreste signifie que c'est la loi de la Cité et des citoyens qui va s'exercer. Elle met un terme à la malédiction qui touche la lignée des atrides. Elle crée la justice des hommes. 
Un histoire sombre, dans lequel le héros est vistime des traditions, poursuivi par le remords jusqu'à en devenir fou.

 © Jean TANGUY   12 décembre 2008     

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  Ariane contre le Minotaure

Une histoire de Marie-Odile Hartmann publiée chez  Nathan, en 2004
dans la collection Histoires noires de la mythologie

Ariane contre le Minotaure Le roi Minos a décidé que tous les neuf ans, quatorze Athéniens choisis parmi les plus beaux seront sacrifiés au Minotaure. Cette créature mi-homme mi-taureau, qui porte une tête animale sur un corps humain, vit dans le Labyrinthe, duquel aucun jeune hommes n'est ressorti. 
Ariane, une jeune femme de Crète, fille de Minos, découvre que Thésée, le fils du roi d'Athènes, fait partie de ceux qui vont être sacrifiés. Elle aime Thésée et ne peut accepter qu'on mène à la mort un si beau jeune homme. Elle échafaude un plan pour permettre aux Athéniens d'échapper au Minotaure et de sortir du Labyrinthe : cacher un peloton de fil et l'épée de son père pour que Thésée puisse tuer le monstre. 
Mais peut-on sortir du Labyrinthe ? 


Le mythe d'Ariane et du Minotaure est un des textes les moins noirs de la collection. Ariane est une femme amoureuse qui risque tout pour être avec celui qu'elle aime. Thésée est l'homme courageuse qui affronte le monstre effrayant et cannibale pour le mettre à mort. C'est la part mauvaise de l'homme qui est vaincue. Cette légende se déroule vers une fin optique positive, même si les risques sont grands, si le Labyrinthe est un sombre et angoissant tunnel, si le combat est violent.  

Une lecture aisée d'un mythe qui a inspiré beaucoup d'artistes. 

 © Jean TANGUY   17 décembre 2008     

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  Orphée l'enchanteur

Une histoire de Guy Jimenes, publiée chez  Nathan, en 2004
dans la collection Histoires noires de la mythologie

Orphée l'enchanteur Enfant, Orphée avait reçu une lyre des mains d'Hermès, le messager des dieux. Mais avant, il avait trouvé un coffre enterré dans le jardin, et quand il l'avait ouvert, un oeil rouge était apparu au fond du coffre. L'oeil d'Hadès, il en était sûr.  Quand Orphée jouait, personne n'osait l'interrompre tant le chant de sa lyre était splendide. Quand Jason voulut l'enrôler dans son armée, ce fut pour ses talents de poète, pas pour ceux de guerrier. Il accepta donc de partir avec les Argonautes et son chant les aida à aller vers la victiore.
Plus tard, il recontre Aristée, le berger, celui qui peut amadouer les abeilles. Orphée lui compose une ode qu'Aristée utilise poru charmer une ménade, Moïna. 
Un matin, il rencontre une dryade, une nymphe des forêts, Eurydice. C'est le coup de foudre immédiat, l'amour absolu et total. Mais Aristée, pourtant honnête et droit, croit que Moïna n'a d'yeux que pour Orphée. Il fait quelques avances à Euridyce qui le repousse et le fuit. Elle se perd, découvre une faille, un serpent en sort, la mord, elle meurt. Elle disparait dans la faille.
Orphée est inconsolable. Il chante son désespoir, faisant rouvrir la faille qui lui permet de descendre aux Enfers.  A Hadès, il demande de redonner vie à Eurydice. Le dieu accepte à la condition qu'en remontant à la surface, Eurydice le suive sans qu'il lui accorde le moinde regard.
Orphée aura-t-il suffisamment confiance dans Hadès pour ramener Eurydice à la lumière du jour ? Ou devra-t-il rester aux Enfers pour être avec Eurydice ?


Orphée est un héros grec original, il n'est pas un guerrier brave et courageux. Il chante en pleine nature et son chant est un enchantement . Il charme les élements, les bêtes sauvages, il adoucit les moeurs des humains. Sa voix modifie le cosmos.
Dans l'expédition des Argonautes partis à la conquête de la Toison d’or, il a aidé Jason à déjouer les risques du destin, ceux qu'on ne maîtrise ni par la violence guerrière, ni par par la force physique. Sa voix a rempli les oreilles des guerriers plus amplement et plus sûrement que celui des sirènes. C'est aussi sa voix et le son de sa lyre qui lui ont permis de se lier à Aristée, le berger des abeilles.  
Dans ce texte, l'auteur présente des aspects moins connu d'Orphée, sa claustrophobie, son horreur des sacrifices animaux et son végétarisme respectueux de la nature. C'est en allant dans la forêt rendre son culte à Apollon qu'il rencontre Euridyce, dont il devient amoureux, pour laquelle il descendra aux Enfers. Sur la terre, Orphée est un enchanteur, mais dans la nuit des Enfers, son charme ne peut rien. Après avoir séduit le Cerbère qui garde l'entrée du monde des morts, Orphée franchit la frontière infranchissable aux être vivants, même aux héros. D'Hadès ému par le destin d'Eurydice, il obtient l'autorisation de la ramener à la vie à condition de lui faire confiance. Mais peut-on, doit-on faire confiance aux dieux ? Orphée doute, son aimée reste aux Enfers où il la rejoindra. Peut-être ce manque de confiance est une façon d'avoquer l'impossible retour en arrière ?

L'histoire d'Orphée est racontée avec une douceur qui sied au personnage età la passion qu'il éprouve pour Eurydice. On lit ce conte comme avec plaisir et émotion. L'auteur a su donner à ses personnages de la profondeur et mettre en valeur des comportements positifs : de l'amitié, de la passion, de la tendresse, de la fidélité, du courage, des idéeaux... La dureté des dieux grecs est bien rendue, qui ne se sentent pas comptables de la douleur des humains.

Dans cette collection et malgré le tragique de la situation d'Orphée après la mort d'Eurydice, c'est sans doute le livre qu'on lit avec le moins de tristesse
.

 © Jean TANGUY   24 décembre 2008     

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  Les brûlures de Didon

Une histoire de Gilles Massardier, publiée chez  Nathan, en 2005
dans la collection Histoires noires de la mythologie

Temps d'orage pour Oreste A cause de l'amour de Pâris et Hélène, Enée a dû fuir Troie. Pendant sept années, il a erré avec quelques amis à la recherche d'un rivage accueillant. Une étrangère lui parle de Didon qui, à Carthage, reçoit des capitaines de vaisseaux. Il s'y rend. La reine l'acceuille, non pour respecter les lois de l'hospitalité, mais parce qu'une nécessité inexplicable l'y pousse. Elle sait qui il est, qu'il a fuit sa ville, que Troie a été incendiée. Le voyant, elle se rappelle que son mari est mort, qu'elle a fuit Tyr, qu'elle a erré, qu'elle-même a été une étrangère quémandant l'hospitalité. Le soir, au banq, . e reçoit, , en Italie si possible. Les tempêtes l'envoie vers l'Afrique, . rrive Histoire de Didon... uet, il lui présente Ascagne, son fils. Lui court vers la reine et l'enlace. Elle accepte ce contact, désarmée. Enée est sous le charme. Elle cherche à se trouver seule avec lui. Pourtant, des rêves affreux l'inquiètent. Lors d'une chasse au lion, ils s'embrassent et ne se quittent plus. Peu après, elle le présente comme roi à ses sujets.
Mais les rêves reviennent, dasn lesquels elle voit Enée s'enfuir. Il aurait dû se méfier, car un jour, Mercure, le dieu messager vient le voir. Il lui rappelle ses devoirs. Il lui explique que les dieux se sont joués de lui. Sansplus attendre, Enée s'enfuit avec ses hommes.
Didon le maudit, puis se rend au temple. Elle fait brûler tous les cadeaux qu'il lui a fait, sauf son épée... 


Les chapitres alternent les narrateurs, d'abord Enée, puis Didon, puis... Cette légende est écrite comme une histoire d'amour qui se termine brutalement, et qui se termine très mal. Didon est la reine amoureuse, une grande figure de femme amoureuse. Elle aime passionnément Enée, elle lui ouvre son coeur et ses bras alors qu'elle a juré fidélité à Sychée, son premier mari. Quand Enée s'enfuit, elle est la femme bafouée, celle qui a été séduite et qui est abandonnée. Mais Didon est une reine, une femme fière qui a conscience de son rang, qui a le sens de l'honneur. Elle refuse de céder au malheur, de se faire plaindre, elle se suicide avec l'épée de l'homme aimé. Ce faisant, elle désigne Enée comme l'homme faible qui l'a abandonnée dès qu'un messager le lui a demandé, sans lutter, sans résister, alors qu'elle a le courage de se suicider. Elle le maudit, lui et tous ses descendants, et comme elle utilise l'épée d'Enée pour se tuer, c'est comme si c'était Enée lui-même qui la tuait.

En lisant ce texte, on ressent une tension, car on pressent qu'il se terminera dans la douleur et la tristesse. Pour des lecteurs dès 11-12 ans.   

 © Jean TANGUY   12 novembre 2008     

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