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Les Abîmes d'Autremer | |
L'envol de l'Abîme | |
L'appel de l'Abîme | |
L'enfant et l'Abîme |
Un roman de Danielle
Martinigol, édité chez Mango,
en 2001
Un très beau
récit de
science-fiction, haletant et romantique à souhait, qui parle
d'écologie, un thème cher à Danielle
Martinigol.
Mais plutôt que d'écologie, il faudrait parler de
citoyenneté de l'Univers, puisque que ce roman
mène des
réflexions sur l'être humain et sa valeur, sur la
préservation de la vie privée, sur le droit
à
l'information, sur les méfaits d'un journalisme marchand,
sur la
famille, sur le pouvoir politique, sur l'exploitation respectueuse de
l'animal. La grande trouvaille est l'invention des Abîmes, ces êtres vivants qui acceptent de s'aménager en vaisseaux et qui choissisent librement leur pilote, dans cette union quasi-mystique qui lie le perl à son vaisseau, au point que l'animal se laisse dépérir loin de son pilote. Lien que l'homme se doit d'entretenir et de respecter. A travers la pratique journalistique du père et de sa fille, sont évoqués des problèmes d'éthique de l'information, de consommation irraisonnée et irréfléchie des images, de la collusion entre le pouvoir politique et les médias, avec un procès public qui confine à la manipulation de l'opinion. C'est aussi un roman d'apprentissage où Sandiane est une adolescente fascinée par un père ambitieux et talentueux -dépourvu de toute morale- qu'elle s'exerce à imiter et dépasser. Elle évolue grâce à un amour naissant, vers une autre vie toute personnelle, avec un jeune homme qui l'initie à ce monde d'Autremer plein de poésie et respect, à la beauté, à la relation symbiotique avec l'Abîme qui la choisit, qui découvre qu'on peut accepter sans subir. On appréciera les
merveilleuses
descriptions des paysages, des fonds sous-marins, les personnages
complexes et leur sagesse, les héros riches de sentiments et
positifs, le mystère qui dévoile avec une exquise
lenteur. C'est un superbe hymne à un monde où
l'homme est
le gardien réfléchi et attentif du jardin
planétaire et non l'exploitant mercantile et utilitariste. © Jean TANGUY 01 août 2004 |
Un roman de Danielle
Martinigol, édité chez Mango,
en 2004
Ce deuxième volet de
la trilogie peut
se lire indépendamment du premier, les rappels
nécessaires à la compréhension
étant faits
dans le texte. C'est ce que j'ai fait, il y a quelques semaines, sans
éprouver de gêne. En fermant ce livre, je me suis
demandé si ce n'est pas le plus beau roman que j'ai lu au
cours
de cettte année scolaire 2003-2004... A partir de 13-14 ans et pour tous les bons lecteurs. Et pour les adultes. © Jean TANGUY 04 août 2004 |
Un roman de Danielle
Martinigol, édité chez Mango,
en 2005
C'est peut-être pour le savoir qu'Aëla et son Abîme se rendent sur Primor, dans le Nuage de Magellan. Aëla découvre Primor sous la neige. Désespérée, elle doit se rendre à l'évidence : les Abîmes primoriens avaient disparu. (...) C'était comme si aucun Abîme n'avait vécu ici. Alors ils vont plus loin, vers la constellation de Zabée, trois sauts de trente mille années-lumière, puis un arrêt. Ensuite, trois sauts de vingt mille.... Et là, quelqu'un les cherche, qui les a trouvé. Ce ne sont pas des humains, mais des champs de force. Le grand-père d'Aëla avait vu la même chose... Il est temps pour Aëla de revenir sur Agora, de rencontrer Djem, de croiser Chaddy, de découvrir pourquoi elle s'intéresse tant à la famille Maguelone. Mais quand Aëla va
rencontrer
de mystérieux Abîmes venus d'un lointaine galaxie, des
Abîmes comme on n'en a encore jamais vu, et que MGTCom attise la
peur en diffusant des propos xénophobes, quel camp Chaddy
va-t-elle choisir ? Que vont faire les Abîmes Kksis
?
Vont-ils pouvoir communiquer aves les Autremériens ? Dernier
volume de la trilogie
des Abîmes d'Autremer. Il se termine de façon
terriblement violente par le sacrifice du grand Abîme noir, un
sacrifice terrifiant et rassurant tout à la fois. La
tonalité du livre est plus oppressante, parce qu'on craint pour
l'avenir d'Autremer et des Abîmes. Parce qu'on ne peut savoir
quel camp va choisir Chaddy, parce qu'Aëla est vraiment audacieuse
et imprévisible, parce que son Abîme est tellement
possessif qu'on craint le pire pour sa perl. Parce qu'on en sait rien
des Abîmes Ksis, de la raison de leur venue sur Autremer. On retrouve les thèmes des autres volumes : le respect de la nature, la droiture et le courage, la valeur de la famille, la tolérance et la confiance lors de la rencontre d'autres être différents de soi. De multiples
rebondissements qui
sont comme autant de raisons de craindre et d'espérer, des
moments émouvants, une belle fin, même si elle
est sombre. L'attente valait la peine... © Jean TANGUY 03 décembre 2005 |
Une
nouvelle de Danielle Martinigol,
publiée dans Premiers
contacts,
Un tout- petit texte
publié dans
une anthologie, qui raconte la première rencontre d'un
Abîme
et d'un enfant. Andjo pénètre jusqu'à
l'oeil de
l'Abîme, sans imaginer le privilège dont il
bénéficie.
Car c'est plus tard que le lecteur saura que ce sont les
Abîmes
choisissent celui qui entre dans leur oeil, et non l'inverse. © Jean TANGUY 29 octobre 2005 |