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Un ange avec des baskets | |
Jusqu'au bout de la peur | |
Pourquoi ? |
Un roman de Moka, édité à L'Ecole des loisirs en 1998, dans la collection Neuf. Paul passe des vacances chez sa grand-mère, avec ses deux cousins, François et Gaspard, David, le fils du fermier d'à côté et Wendy, sa grande sœur. Vacances normale avec une grand-mère qui est un peu mère-poule, une grande sœur plutôt autoritaire, un cousin tyrannique... A l'approche du 14 juillet, on envoie le petit Paul aux mures, de façon à pouvoir faire une andouillerie comme le dit la grand-mère. Paul va errer du côté d'une abbaye en ruines. Il y entend des bruits, y rencontre une fillette de son âge, Rachel, qui vit en 1698, une période de fanatisme et d'inquisition. Elle est emprisonnée dans un cachot en attendant d'être jugée pour sorcellerie et d'être brûlée. Elle croit que Paul est un ange du Seigneur et est persuadée qu'il va la sauver, sinon, pourquoi se tiendrait-il à ses côtés ? D'abord, il ne dit rien à personne, puis, le secret devenant trop lourd, il se confie à Gaspard, et plus tard, aux autres. Ils retournent à l'abbaye lorsque l'ignoble Barbereau, l'inquisiteur, vient pour condamner Rachel. Vus par la foule, ils manquent d'être à leur tour faits prisonniers. Mais François, le cousin tyrannique, arrive au moment crucial... Jouant sur
l'altération du temps, Moka réussit un roman
fantastique tout à fait distrayant. Elle ne recourt pas aux
trucs conventionnels des histoires de sorcières. Par contre,
elle n'hésite pas à jouer à fond la
carte du décalage temporel pour donner aux enfants de 1998
la possibilité de faire un saut de 300 ans en
arrière, dans le siècle de l'inquisition. Son
roman fonctionne sans devenir ridicule. L'innocence du petit Paul et le
regard franchement naïf des enfants permet à Moka
de donner à une histoire totalement incroyable, une
dimension tout à la fois humoristique -peut-on et
peut-elle se prendre au sérieux ?- et angoissante - Rachel
ne peut qu'être brûlée, sauf si... © Jean TANGUY 24 juillet 2000 |
Un roman de Moka, édité à L'Ecole des loisirs en 2004, dans la collection Médium. Le
père de Garance et Quantin est parti dans le milieu de
l'après-midi acheter une brioche. Quand leur mère
leur téléphone, il est sept heures. Leur
père est parti depuis quatre heures, sur son vélo
hollandais avec des sacoches, avec son portable mais sans
son casque en plastique.. Moka -Elvire Murail dans le
civil- est plus habituée à nous faire lire du
fantastique et de l'étrange (cf. L'enfant des ombres,
Derrière la porte...). Ici, elle signe un vrai thriller qui
distille un angoisse insidieuse. On a beau savoir qu'on lit un livre
pour enfants dont on sait qu'il aura une fin heureuse ou positive, tout
de même,! comment ne pas craindre que le malheur ne frappe
ces mômes perdus dans la tempête ?! On appréciera de
découvrir le Marais poitevin en même temps que les
enfants : les barques des maraîchins qui se dirigent avec une
pigouille, les poules d'eau peureuses et les colverts bruyents, les
cabanes sur l'eau, la loutre, le traînou et son batai,
l'intérieur de la cabane d'Armoise, sa bouilliture et ses habits
synthétiques qui sont moins lourds que la laine
mouillée. © Jean TANGUY 08 décembre 2004 |
Un roman de Moka, édité à L'Ecole des loisirs en 2005, dans la collection Médium. Dans
une famille de
Français originaires de Somalie. Wafa, une jeune adolescente
de
quatorze-quinze ans, réalise soudainement que Makeda, sa
petite soeur, va avoir six ans, l'âge auquel sa soeur
aînée,
Raquiya, est morte en Somalie. Ce
roman montre comment une famille
peut être coupée en deux. D'un
côté les
jeunes qui vont à l'école, qui ont choisi
d'être
Français, et qui refusent certains comportements et
traditions. De l'autre, les adultes qui restent attachés
à
leur culture d'origine. Seule la tante de la jeune fille transgresse
certaines règles en refusant de vivre comme une femme de
Somalie. Lecteurs à partir de 12-13 ans. © Jean TANGUY 29 décembre 2005 |