Des romans d'Anne Vantal

	Chère Théo
	Voie interdite

Chère Théo

Un roman de Anne Vantal, publié chez Actes Sud Junior, en 2004,
dans la collection Les premiers romans.

Léa a une mère très calme et ordonnée et un père imprévisible, distrait et désordonné. Ils ne vivent plus ensemble. De temps à autre, son père a une amie qui est pleine d'attention envers Léa. Un soir, elle trouve Théo dans l'appartement, c'est une femme aux cheveux frisés, toute dorée, qui chante tout le temps et parle bizarrement. Elle grecque, aussi désordonnée que son père. Elle ne s'occupe pas vraiment de Léa, sauf quand elle lui raconte des histoire. C'est avec elle qu'elle découvre Ulysse, Alexandre, Héraclès, la guerre de Troye, et pendant les vacances, Vassili, le fils de Théo, Athènes, et une petite île où elle a un emaison.
En grec, Theodora veut dire "cadeau de Dieu". Elle l'a été pour Léa. Mais quand elle a disparu, son départ a été un coup du diable...

Très vite lu, c'est un roman charmant, légèrement mélancolique comme quand on raconte un souvenir merveilleux dont on regrette qu'il ne soit plus que cela, un souvenir. Un style dynamique, vif pour un texte positif avec une fin heureuse. Un petit moment de bonheur.

Pour garçons et filles dès 9-10 ans.

Voie interdite

Un roman d'Anne Vantal, édité chez Actes Sud Junior, en 2011
dans la collection Romans Ado.

Voie interdite

Un jeune homme fuit quelque chose et part s'installer dans un campement abandonné. Il a décidé d'y vivre seul pendant un temps, en autarcie. Il ne veut pas être remarqué de qui que ce soit. Il a emporté très peu d'affaires.
Il dit peu de choses de lui, qu'il est un enfant abandonné élevé par son grand-père, qu'il est mécanicien, qu'il est solitaire et sans ami. Sauf qu'il est amoureux d'une jeune femme, Alexia, rencontrée par hasard et qui a refusé son amour...

Une annexe au roman nous apprendra la réalité de sa terrible histoire.

D'Anne Vantal, j'en étais resté à Bleu outremer, Chère Théo et Villa des Oliviers. Je n'ai pas lu Peine maximale. Si bien que j'ai été assez surpris par ce roman.

Au début, on imagine bien un jeune homme qui fuit la société de consommation, qui veut vivre caché, frugalement, qui veut retourner à la nature... Sauf qu'il ne semble pas avoir acquis les compétences nécessaires à la survie en pleine nature. Du coup, on est vite intrigué par le personnage.
Peu à peu, le narrateur évoque des souvenirs de plus en plus précis. Le malaise du lecteur s'installe aussi peu à peu, car on comprend que ça va mal se terminer, très mal, même, lorsqu'on apprend comment est morte la jeune femme qu'il avait détenue, et comment lui-même meurt. On voudrait que cette folie s'arrête, mais c'est trop tard.

C'est donc un roman, dur, angoissant, violent, genre fait divers qui tourne horriblement mal. C'est très bien écrit, avec une impeccable maîtrise de la montée de l'inquiétude.

fPour grands adolescents et adultes.